-22 films sélectionnés en compétition en provenance de
-13 pays sur 427 documentaires reçus de 39 pays.
-9 films inédits en France - 11 prix décernés
-30 heures de projections publiques et gratuites, 18 séances en présence des réalisateurs.
-Plus de 11 documentaires réalisés ou coréalisés par des femmes.
Un jury présidé par Annick COJEAN,
autrice et grand reporter au journal Le Monde.
Des films coups de poing, ceux qui interrogent, donnent à réfléchir, parfois même nous dérangent dans nos certitudes, sont au programme de cette édition 2022 du PriMed.
Pour Valérie Gerbault, Déléguée Générale du CMCA et Éric Scherer, Directeur de l’Innovation et des Affaires Internationales de France Télévisions, Président du CMCA
« Le PriMed, fidèle à sa réputation nous donne à penser et à voir, mais surtout nous éclaire sur des sujets qui ne font malheureusement plus la une de nos journaux.
Au PriMed, les films nous interpellent. En tant que citoyen, quel rôle jouons-nous ? Quelle est notre place face aux inégalités ? Les interrogations et les réponses sont nombreuses, mais les protagonistes nous rappellent l’importance d’agir pour autrui.
Nous sommes heureux de partager avec le public ces documentaires et reportages qui, grâce au regard sensible et délicat des réalisatrices et réalisateurs nous ont très souvent bouleversés, secoués, émus. Ils illustrent la diversité des histoires, des cultures, et des enjeux qui composent la mer Méditerranée.
Dans cette 26e édition et pour la première fois, la moitié des documentaires présentés a été réalisée ou coréalisée par des femmes. Leur présence témoigne d’une plus grande reconnaissance de leurs talents au sein de la création documentaire et des institutions. Elles nous invitent à découvrir, avec leurs confrères, les regards et les réflexions qu’elles et ils portent sur la jeunesse, le quotidien ou encore les réfugiés et les conflits. »
Parmi les nombreux thèmes abordés au PriMed, la guerre est omniprésente cette année, qu’elle soit passée comme dans les Balkans ou toujours présente comme au Moyen Orient. Elle fait écho à celle qui fait l’actualité aujourd’hui, la guerre en Ukraine. Ces guerres touchent en premier lieu, les personnes. Comme ici, les appelés de la guerre d’Algérie, ou les civils libanais lors de l’invasion israélienne en 1982, et aussi les journalistes partis en Syrie témoigner de la guerre. Ils sont les acteurs de cette édition.
Le bassin méditerranéen est aussi le témoin, depuis des siècles, des passages d’une rive à l’autre de ses populations. En témoignent les visages des personnes qui fuient leurs foyers en espérant un jour y retourner. Mais les récits présentés illustrent l’inégalité de ces voyages et nous plongent au cœur de la matérialité, à sens unique, de nos frontières. L’installation d’une clôture par la Slovénie, le long de la Croatie, figure cette réalité. Réalité qui touche les personnes traversant ces murs au péril de leur vie.
La réalisatrice Samaher Alqadi a choisi, avec d’autres femmes, de porter une voix dans les rues égyptiennes, une voix unie contre les agressions sexuelles que beaucoup subissent. Comme tant d’autres, elles luttent dans l’espoir d’abolir les injustices. Cette espérance est également portée par la jeunesse. Elle nous montre que le rêve est une réponse à l’occupation de Gaza ou au code Kanun qui régit la vie de jeunes albanais. Tous désirent, d’une rive à l’autre, un monde nouveau. Et avec eux, nous nous prenons à en rêver.
➞ Le PriMed et le CMCA mènent des actions d’éducation à la citoyenneté méditerranéenne, à l’image et à la francophonie, auprès des jeunes des deux rives de la Méditerranée.
Les échanges et les débats que les lycéens mènent au cours du festival sont au cœur des priorités du PriMed. Ils sont plus de 3.500 jeunes des deux rives chargés de remettre le « Prix des jeunes de la Méditerranée » à l’un des 3 films qu’ils ont visionné en classe.
Depuis 2018, le Prix "Moi, Citoyen Méditerranéen" leur permet de passer, au même titre que les réalisatrices et réalisateurs, derrière la caméra.
Cette année, avec le thème "Raconte-nous tes révoltes", il leur est proposé de s’exprimer, de partager leurs ressentis et leurs idées autour de sujets qui les touchent, les choquent.
➞ Séance pour le très jeune public. Cette année le PriMed organise avec l’émission Les Extras Curieux une projection à destination des enfants âgés de 5 à 8 ans et plus.
Les Extra-curieux est un magazine de science et de découverte incarné par 9 enfants et 2 marionnettes extraterrestres qui réalisent des expériences, observent et enquêtent sur les merveilles de la faune et de la flore.
➜ LES THEMATIQUES ABORDEES DANS LES FILMS DE LA SELECTION 2022 SONT :
VIVEZ JEUNESSE, VIVEZ !
"Vivez jeunesse, vivez !" est un cri d’espoir adressé à une jeunesse en difficulté. En particulier pour les Enfants de Daech, les damnés de la guerre. Esseulés, ces jeunes sont condamnés par la société irakienne de l’après État Islamique. Dans The Other side of the river, Hala a fui sa famille qui soutient ce même "État". Face à ces drames, le rêve est leur exutoire, un espace où ils définissent un nouveau monde. C’est ce à quoi certains s’attellent dans Les Enfants de Caïn ; ils réfléchissent ensemble à une échappatoire au code Kanun qui régit leurs vies. À Gaza, les jeunes rêvent aussi. Ils rêvent autant de devenir médecin que de liberté. C’est ce que découvre Riccardo qui, le temps d’un Erasmus à Gaza, partage leur quotidien.
LUTTER, QUOI QU’IL EN COÛTE
Trois films, As I want, Gemma has a plan et Malte, au nom de Daphne, à travers trois histoires distinctes, figurent des luttes individuelles et collectives. Manifester contre les agressions sexuelles en Égypte, désobéir aux lois afin de venir en aide aux réfugiés et enquêter sur la corruption politique maltaise sont les moyens entrepris par leurs protagonistes. Tous affirment leurs convictions les plus profondes et luttent, non sans risques, contre les injustices de la société. Injustices qu’ils espèrent abolir.
QUOTIDIENS (EXTRA)ORDINAIRES
Banal ou extraordinaire, le quotidien est une source importante de la narration documentaire. Depuis Robert Flaherty, il nous entraîne au coeur de la vie d’individus. Qu’il soit question d’un vieux couple d’Italiens (La Prova), des habitants d’une île en Grèce réputés pour leur longévité (Microbiome), d’éleveurs de pigeons à Beyrouth (Kash Kash) ou de l’étrange labeur d’un ermite à Palerme (Up there), ces films illustrent un présent. Celui de ces femmes et de ces hommes que nous suivons avec délectation.
FACE À LA GUERRE
La guerre n’est pas seulement une affaire d’États, elle touche avant tout les civils, les soldats mais aussi les journalistes. Tous sont victimes de cette lutte meurtrière. Ce thème nous emmène face à celles et ceux qui l’ont vécue. Ce que la guerre a fait de nous donne la parole aux anciens appelés contraints de participer à la guerre d’Algérie. La réalisatrice de Sentinelle éternelle interroge les journalistes victimes de bombes artisanales en Syrie. Enfin, #Schoolyard. An untold story dénonce les crimes perpétrés par l’armée israélienne contre des civils libanais.
CE QU’IL NOUS RESTE
Que reste-t-il de nos événements vécus, des personnes que nous avons connues ? L’archive comme document porte en elle des réminiscences. C’est le point de départ des films The last tape from Bosnia et Le Modernissimo de Bologne. Dans le premier, Sifa, à partir d’une vidéo familiale, retourne sur la trace de ses frères assassinés. Tandis qu’en mêlant images personnelles et archives officielles, le second illustre le récit d’un père et l’histoire d’une salle de cinéma. Mais quand l’image n’est plus, Memento nous montre que la tradition des habitants d’une île en Grèce permet de garder un lien avec les défunts. Et lorsque plus rien ne reste, il suffit d’écouter attentivement la voix du défunt d’Angle Mort pour que la vérité se révèle.
➜ ONZE PRIX DECERNES
- Quatre prix décernés par un jury présidé par Annick COJEAN, avec, Alma PIJACA, coordinatrice des projets internationaux à la HRT (télévision croate) - Stéphane DUBUN, rédacteur en chef à France Télévisions - Fabio MANCINI, senior Story Editor pour RAI Documentari - Reda BENJELLOUN, directeur des magazines de l’information et des documentaires de 2M (télévision marocaine) - Thierry PARDI, rédacteur en chef à France Télévisions - Fabrice BLANCHO, directeur adjoint à la Direction déléguée à la Diffusion et à l'Innovation de l'INA - Houria KHATIR, ex-directrice des relations extérieures de l’EPTV (télévision algérienne)
Des Prix à la diffusion seront remis par 3 chaînes de télévision : 2M (Maroc), France 3 Corse ViaStella et Rai 3 (Italie).
- Le Public décernera le Prix du Meilleur Court Méditerranéen.
Il votera pour son film favori à l'issue d'une après-midi de projections le jeudi 8 décembre au Mucem, dès 16h30.
- Plus de 3 500 lycéens de la Région Sud et de pays du bassin méditerranéen, attriburont le Prix des jeunes de la Méditerranée.
- Le Prix « moi, citoyen méditerranéen » avec deux mentions sera remis, une pour un lycéen du sud et une autre pour un lycéen du nord de la Méditerranée
- Une mention spéciale Asbu, des diffuseurs du monde arabe
La Cérémonie de remise des prix ouverte au public se déroulera le vendredi 9 décembre à 16h30 au cinéma Artplexe Canebière en présence des réalisateurs.
Chaque année le PriMed accueille plus de 7 000 spectateurs.
Le public découvrira dans cette édition des films tournés dans les pays méditerranéens : Albanie, Croatie, Espagne, Égypte, France, Grèce, Israël, Irak, Italie, Liban, Malte, Palestine, Slovénie, Syrie, Tunisie… Les 18 réalisateurs débattront à l’issue des projections.
Organisé depuis 1995 par le CMCA (Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle), le PriMed (Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen), est un festival qui s’adresse aux productions audiovisuelles - dans le domaine spécifique du documentaire et du reportage - traitant des problématiques de l’aire culturelle méditerranéenne au sens large, des côtes de l’Atlantique aux rives de la Mer Noire.
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LE PRIMED ET SON ACTION EN DIRECTION DES LYCEENS.
Depuis 12 ans, le PriMed invite les jeunes à appréhender les enjeux complexes qui agitent la Méditerranée à travers l’oeil des réalisateurs en participant au Prix des Jeunes de la Méditerranée.
Depuis 2018, il leur propose également de s’exprimer sur une thématique choisie en concourant au Prix « Moi, citoyen méditerranéen ».
Cette année 3.500 lycéens de la région Sud et de toute la Méditerranée (Algérie, Égypte, Italie, Liban, Maroc, Tunisie) et même du Canada participent au PriMed:
- En votant pour le Prix des Jeunes de la Méditerranée
- En participant au Prix “Moi, Citoyen méditerranéen”
Les lycéens sont invités à réaliser un film d’une minute, avec un traitement personnel, original et innovant sur la thématique « Raconte-nous tes révoltes", Nous leur demandons de partager avec nous leurs révoltes face à un sujet de leur choix.
- En assistant à une projection-débat :
« STOP HARCÈLEMENT ! ET LE RESPECT DANS TOUT ÇA ? »
Le film As I Want (Comme Je le Veux) documente les révoltes menées par les femmes au Caire, en réaction aux agressions sexuelles survenues lors du 2e anniversaire de la révolution de 2011. Après la projection, les élèves pourront partager leurs réflexions et débattre avec la réalisatrice du film, Samaher ALQADI, ainsi qu'avec Annick COJEAN, grand reporter au Monde.
- En participant à une Masterclass réalisateurs / lycéens
Les 8 et 9 décembre de 13h à 15h, au Mucem et à l’Artplexe, les lycéens pourront échanger avec les 3 réalisateurs des films qu’ils ont visionné en classe. L’occasion pour eux de poser des questions sur le métier de documentariste, journaliste, etc...
INFORMATIONS PRATIQUES
PriMed, Le Festival de la Méditerranée en images
Du 5 au 10 décembre. 2022 - Marseille
Bibliothèque l’Alcazar / Maire du 1er&7ème / Mucem
Programme complet : www.primed.tv
Entrée libre
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