Carte blanche au Festival des 3 Continents aux Cinémas Lumière

Les Cinémas Lumière sont heureux de donner carte blanche au Festival des 3 Continents, du 24 au 26 mars, au Lumière Terreaux et Bellecour.

Une sélection de 10 films parmi les 26 présentés à Nantes, sur les liens historiques qui unissent le Portugal à ses anciennes colonies. Ces films inestimables seront présentés par Jérôme Baron, directeur artistique et Aisha Rahim, programmatrice du festival.

DE NANTES À LYON – DU PORTUGAL À L’AFRIQUE
Carte Blanche au Festival des 3 Continents
www.3continents.com

Du 24 au 26 Mars 2017, les Cinémas Lumière accueillent le festival nantais qui propose depuis 1979, des films de fictions et des documentaires d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.

Outre la compétition et les séances spéciales, le F3C présente plusieurs programmes de films traversés par des thématiques sociales, politiques et artistiques. En 2016, De l’Afrique et du Portugal : Destins, Mémoires, Représentations, comportait 26 films, dont de nombreux inédits, sur les liens historiques qui unissent le Portugal à ses anciennes colonies. En partenariat avec Nantes, Lyon a sélectionné 10 films portugais, angolais et mozambicains, qui suivront l’avant première de Lettres de la guerre d’Ivo Ferreira, en sortie nationale le 19 avril, quelques jours avant le 43ème anniversaire de la Révolution des œillets.

Tournées de 1974 à 1985, ces dix films, questionnent la conscience nationale des cinéastes portugais tandis qu’ils témoignent de l’avènement d’un rôle dévolu au cinéma en Angola et au Mozambique dans leur contexte révolutionnaire respectif : à la fois lieu de commémoration, de célébration et travail ethnographique.

« Ces deux principales orientations des films, participent elles-mêmes du processus de libération, de la restitution du pays à sa population. (…) Mal connues, ces cinématographies constituent un des chapitres parmi les plus importants de l’histoire des cinémas africains. » selon Jérôme Baron, directeur artistique du festival

 

Toutes les séances seront présentées par Jérôme Baron et Aisha Rahim.

Jérôme Baron est professeur d’histoire et d’esthétique du cinéma en classe préparatoire Cinésup à Nantes et président de l’association le Cinématographe. Il est le directeur artistique du Festival des 3 Continents depuis 2010. A participé à différentes publications sur le cinéma et donne régulièrement des conférences sur des aspects historiques et esthétiques du cinéma.

Aisha Rahim est journaliste et critique portugaise. Elle a rejoint l’équipe de programmation des 3 Continents en 2016.

 

Ce programme a été réalisé en partenariat avec:

Le Festival des 3 Continents / La Cinémathèque Portugaise / L’Instituto Nacional de Audiovisual e Cinema de Angola / L’Institut Camões

 

 

Vendredi 24 mars à 20h30 au Lumière Terreaux

 

LETTRES DE LA GUERRE
D’Ivo M. Ferreira
PT / 2017 / 1h45 / VOSTF
Avec Miguel Nunes, Ricardo Pereira, Margarida Vila-Nova.
Un jeune médecin portugais, soldat pendant la guerre coloniale en Angola entre 1971 et 1973, envoie à sa femme des lettres d’amour poétiques, sensuelles et passionnées. Ce jeune homme, en train de devenir écrivain, c’est António Lobo Antunes dont 280 lettres ont été publiées en 2005. Elles sont l’inspiration du film qui en propose une lecture intime et leur donne vie.

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TROIS FILMS DE ROY DUARTE DE CARVALHO
Au Lumière Bellecour | Sa 25 mars à 14h

COMO FOI, COMO NÃO FOI
AO / 1978 / N&B / 17’ / VOSTF / (DOC)
Le réalisateur décrit la condition des travailleurs ruraux d’Angola sous l’autorité coloniale, en se muant en ethnologue attentif de la diversité culturelle et humaine.

 

 

FESTA DO BOI SAGRADO (ONDYLEWA)
AO / 1978 / 44’ / VOSTF / (DOC)
Le cinéaste rend compte d’un rituel du peuple Nyaneka-Humbi, vivant au sud de l’Angola, qui honore les anciens à travers une procession solennelle et pour qui les vaches incarnent l’esprit des rois disparus. A chacune des étapes de l’oeuvre, le cinéma est investi comme un instrument de savoir.

 

BALANCO DO TEMPO NA CENA DE ANGOLA
AO / 1982 / N & B / 45’ / VOSTF / (DOC)
Illustration la plus exceptionnelle de la réalité angolaise. Son rapport à la terre trouve une expression sans cesse renouvelée.

 

 

 

 

Samedi 25 mars à 16h au Lumière Bellecour

CHANTE MON FRERE AIDE MOI À CHANTER
De Jose Cardoso
MZ / 1982 / 1h09 / VOSTF/ (DOC)
Avec Cassanio Cornelio, Filipe Gunuguacala, Mauricio Machimbuco, Alfredo Mtapunsunji, Baltasar Nchilema.
Né au Portugal mais élevé au Mozambique, José Cardoso parcourt le second pays de part en part pour en collecter les sons et les restituer à ses artistes. C’est à eux que le réalisateur s’adresse à la seconde personne du singulier, avec un regard proche de celui d’un ethnologue, qui a aussi valeur de main tendue. Un geste fraternel, comme invisible, semble unir le cinéaste à ses protagonistes et au spectateur quand se succèdent sur l’écran les instruments traditionnels en autant de danses, musiques et chants.

 

 

 

DEUX FILMS D’ANTONIO OLE
Au Lumière Bellecour | Sa 25 mars à 16h30

CARNAVAL DA VITORIA
AO / 1978 / 39’ / VOSTF / (DOC)
Ouvre les pores de la pellicule à la vitalité des formes et des couleurs d’un premier carnaval indépendant.

 

 

NO CAMINHO DAS ESTRELAS
AO / 1980 / 44’ / VOSTF
Réponse à chaud à la mort de Agostinho Neto, en 1979, premier président angolais, homme de poésie et leader du MPLA durant la guerre civile.

 

 

CHAMP-CONTRECHAMP
Au Lumière Bellecour | Sa 25 mars à 18h30

GUERRE DU PEUPLE EN ANGOLA
de Bruno Muel et Antoine Bonfanti
FR / 1975 / 50’ / VOSTF / (DOC)
Trois enfants de la seconde guerre mondiale, témoins actifs et engagés de la Guerre d’Algérie, des révoltes ouvrières françaises de la fin des années 60 ou de la chute encore récente d’Allende… En 1975, ils découvrent et filment l’Angola qui vient de retrouver son indépendance. A quoi ressemble ce pays à un moment si particulier son histoire? Quelles images justes peut-on en faire?

 

ADEUS, ATE AO MEU REGRESSO
d’Antonio-Pedro Vasconcelos
PT / 1974 / N&B / 1h10’ / VOSTF / (DOC)
Au lendemain du 25 avril 1974, les soldats du contingent portugais engagés dans les guerres coloniales regagnent la métropole. << Adeus, até ao meu regresso >> était la phrase par laquelle les jeunes appelés saluaient leur famille à travers les ondes radiophoniques. Le film fait merger dans le présent de l’Histoire une image et une parole tout à lq fois individuelle et collective, où des hommes révèlent le théatre de leur propre vie, pathétique, ironique, irréparable.

 

Samedi 25 mars à 20h45 au Lumière Terreaux

UN ADIEU PORTUGAIS
De João Botelho
PT / 1985 / 1h22 / VOSTF
Avec Isabel de Castro, Ruy Furtado, Maria Cabral, Fernando Heitor, Christina Hauser, João Perry, Henrique Viana.
Deux histoires insécables l’une de l’autre. La première en 1973, en Afrique durant les guerres coloniales. La seconde en 1985, à l’heure du film, au Portugal. La première en temps de guerre : un jeune soldat perd la vie. La seconde en temps de paix : elle se poursuit pour les siens qui se réunissent autour d’un repas. Entre les deux, douze années. Douze années au seuil desquelles la dictature tombe un certain 25 avril 1974, les pays colonisés sont rendus à leur indépendance, et le Portugal est perdu dans l’euphorie d’une révolution trop rêvée.

 

 

 

Dimanche 26 mars à 14h au Lumière Bellecour

MUEDA, MEMÓRIA E MASSACRE
De Ruy Guerra
MZ / 1979 / 1h15 / DOC / FICTION / VOSTF
Avec Cassanio Cornelio, Filipe Gunuguacala, Mauricio Machimbuco, Alfredo Mtapunsunji, Baltasar Nchilema.
Il y aurait sans doute beaucoup à dire des fonctions du théâtre, comme de la représentation que nous formons de l’autre et de nous-mêmes aux vives heures des révolutions. Ce n’est donc pas un hasard si l’intuition de Ruy Guerra, reconnu comme une figure importante du Cinema Novo brésilien, le conduit à filmer une reconstitution théâtrale du massacre de Mueda sur les lieux mêmes où il fût perpétré par les forces de l’armée coloniale portugaise en 1960 dans la province mozambicaine de Cabo Delgado.