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3e édition du festival Un état du monde... et du cinéma que le Forum des images organise du 28 janvier au 6 février 2011.

C'est sous le parrainage de l'écrivain et scénariste Jorge Semprún et du réalisateur Elia Suleiman que s'ouvre la 3e édition du festival Un état du monde... et du cinéma.
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La manifestation confronte des films récents, venus du monde entier, et propose de décrypter les questions de géopolitique qu'ils éclairent, à travers des rencontres inédites entre les réalisateurs, sociologues et politologues, invités par le Forum des images.
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Près de 40 films, 13 avant-premières, de nombreux cinéastes invités, des tables rondes et des conférences offrent au public l'opportunité de sillonner l'actualité cinématographique et de prendre la mesure des enjeux qui agitent le monde, à travers le regard distancié des cinéastes.

Cette 3e édition s'articule autour de plusieurs axes :
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Entre guerres et paix
Comment le cinéma capte-il ces moments troubles qui succèdent aux conflits, alors que le processus de paix est en cours mais que le climat de guerre perdure ?
Parmi les huit films programmés, La Révélation de Hans-Christian Schmidt sur le Tribunal International de La Haye, La Nuit de la vérité de la réalisatrice burkinabe Fanta Regina Nacro ou encore L'Autre Rive de Giorgio Ovashvili, s'inscrivent dans cette problématique.

Cambodge, le génocide effacé
Le festival propose un programme exceptionnel autour du Cambodge et des survivants du génocide perpétré par les Khmers rouges.
En partenariat avec l'Université Paris 8, le Forum des images présente pour la première fois en France une exposition des œuvres de deux artistes cambodgiens majeurs :  Séra et Vann Nath, ce dernier étant l'un des rares survivants du camp de détention S21.
Une dizaine de films accompagne cette exposition : Un Soir après la guerre de Rithy Panh, Kampuchea 78 de Nicolas Victorovic et Les Egarés de Christine Bouteiller.

Mexique : d'une frontière l'autre, l'intarissable flux migratoire
Chaque année, ils sont des centaines de milliers, Mexicains mais aussi Guatémaltèques, Salvadoriens ou Honduriens à tenter leur chance pour gagner illégalement les États-Unis. Qui sont ces migrants ? À quels dangers s'exposent-ils ? Quelles politiques pour répondre à cet état de fait ?
Onze films au programme, dont Los Bastardos d'Amat Escalante, Un jour sans Mexicains de Sergio Arau et Espiral de Jorge Pérez Solano, ces deux derniers étant inédits en France.

Roms, Gens du voyage ...
Tsiganes, Roms, Gitans, Gens du voyage, nomades... la difficulté à nommer est toujours le signe d'une impossibilité à voir : stigmatisés dans une même approche médiatique, migrants économiques, citoyens européens de seconde zone ou Français discriminés par leur mode de vie que nos sociétés intègrent mal, souffrent aussi d'un défaut de leur représentation au cinéma et à la télévision.
En présence de réalisateurs, dont Tony Gatlif, et d'historiens, une sélection de six films issus de plusieurs pays européens appuie ces distinguos pour mieux les percevoir. Au programme notamment, Liberté deTony Gatlif, Khamsa de Karim Dridi et Pavee Lackeen, la fille du voyage de Perry Ogden.

Avant-premières
Ponctué chaque soir d'une ou deux avant-premières, le festival affiche son propre éclairage de l'actualité cinématographique, éclairage indirect de la fiction mais révélateur sur notre monde. De tous genres et de nationalités diverses, plusieurs longs métrages - inédits ou déjà reconnus - sont projetés en présence de leur réalisateur.
Au programme notamment : deux films chinois présentés en contraste, Aftershock de Feng Xiaogang et Piercing 1 de Jiang Liu  ; Morgen de Marian Crisan (Roumanie), R U There de David Verbeek (Pays-Bas) et Jimmy Rivière de Teddy Lussi-Modeste (France), présenté à la soirée d'ouverture.