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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Woody Allen vs Hollywood

2002 est une année inédite pour Woody Allen. Le cinéaste semble en effet vouloir sortir de sa coquille new-yorkaise : pour la première fois présent à la cérémonie des Oscars en mars dernier, il assiste également pour la première fois au Festival de Cannes en présentant en ouverture sa dernière comédie Hollywood Ending, une satire des us et coutumes hollywoodiennes.

Quelles ont été vos frustrations avec Hollywood ?

Je n’en ai jamais eu. Depuis le début de ma carrière, je n’ai jamais travaillé à Hollywood. Mon premier film, Prends l’oseille et tire-toi, je l’ai fait avec une compagnie new-yorkaise. Je n’ai jamais eu de problème avec Hollywood, j’ai toujours bénéficier d’une liberté totale pour faire mes films. On ne m’a jamais obligé à montrer mon scénario à quiconque avant le tournage et on ne s’est jamais occupé de mes choix de casting. J’ai toujours eu le final cut. Je ne me suis donc jamais senti frustré avec eux sauf quand je veux aller voir un film le samedi soir et que je ne trouve rien de bon. Je pense que c’est parce que les studios sont dirigés par des Philistins qui dépensent des centaines de millions de dollars pour aboutir à un nombre limité de films décents. Une fois que vous avez vu deux ou trois films, et qu’il n’y a pas de films étrangers, il n’y a plus rien à voir.

Vous est-il arrivé de regarder un film et de vous dire : “Mon Dieu, mais le réalisateur devait être aveugle » ?

On pourrait dire ça, mais c’est encore pire. Ce sont les patrons de studio qui doivent être aveugle pour dépenser autant d’argent pour des films si médiocres. Et quand vous voyez ces films européens ou mexicains qui sont faits sans aucun moyens et qui surpassent largement ces productions de 70 ou 80 millions de dollars… Le Mariage des Moussons est un film très intéressant, et il y avait aussi ce film français il y a un an, Le Goût des Autres, c’était formidable, et Amours Chiennes aussi, c’était formidable. Il n’y aucun film américain qui leur soit comparable malgré tout l’argent qu’ils coûtent.

Les gens voient vos films comme alternative rafraîchissante à Hollywood.

Mais mon problème, c’est que mes films font les mêmes recettes que les films étrangers. Je ne fait pas les recettes d’un film américain. J’attire le même nombre de spectateurs qu’un petit film indien ou mexicain. C’est un problème parce que ce type de film est fait avec 800 000 ou 2 millions de dollars, et même si mes budgets sont largement inférieurs à la moyenne hollywoodienne, puisqu’ils coûtent entre 16 et 17 millions de dollars, c’est beaucoup d’argent par rapport aux standards des productions étrangères.

Qu’est-ce qui vous inspiré l’idée de ce film et du personnage que vous interprétez ?

J’ai déjà joué avec le thème des maladie psychosomatiques, dont la cécité fait partie, et j’ai toujours voulu faire un film sur un réalisateur usé et plaqué par sa femme pour un patron de studio. Cette femme se sent coupable et lui propose un film pour se racheter, tandis que lui est plein de rancœur alors qu’ils vont devoir travailler ensemble. Ce sont ces deux éléments que j’ai mêlés.

Ce n’est pas vous qui faîtes cette chute spectaculaire dans le film.

Oh, non, non, non. Je ne fait jamais rien de dangereux dans mes films. Chaque fois que vous voyez quelqu’un conduire une voiture, tomber ou faire l’amour, il s’agit de ma doublure. (rires)

Etes-vous excité à l’idée de montrer ce film à Cannes ?

Non. Je m’attends à une maison de fous. Je n’y suis jamais allé et tout le monde me dit : « waouh, tu vas à Cannes ? mais c’est la folie là-bas. Tu vas avoir besoin de gardes du corps. Les rues sont bondées, on ne peux marcher nulle part. » Je ne ferai sans doute que des interviews. Je ne vais jamais quitter ma chambre d’hôtel je suppose.

Mais n’êtes-vous pas curieux de la réaction des spectateurs ?

Je n’assisterai pas à cela. Je vais entrer dans la salle pour dire bonjour puis je partira pendant la projection, Dieu merci. Ensuite, je vais devoir revenir à la fin et dire : « merci d’avoir aimé le film » que le film ait plu ou non. Je ne verrai probablement pas le film.

Vous plaisantiez tout à l’heure à propos des scènes d’amour, mais Tea Leoni dit que vous embrassez admirablement.

Quand on fait des interviews pour la promotion d’un film, on couvre d’éloge ses partenaires. Il ne faut donc pas prendre ces choses trop au sérieux.

Elle s’est avouée parfois décontenancée par vos improvisations.

Je ne sais pas pourquoi elle dit cela. Je me suis toujours entouré de grandes actrices, comme Diane Keaton, Judy Davis ou Goldie Hawn. J’ai travaillé avec beaucoup de femmes merveilleuses et Tea est dans cette tradition. Elle joue mes répliques de façon excellente. Et elle improvise elle-même très bien, mais elle est le genre de personne qui disait à l’école : « oh, je me suis complètement plantée à cet examen », et quand on rendait les notes, elle était la seule à avoir 20 sur 20. Elle a pu improviser dans ce film, et elle l’a fait de façon merveilleuse.

Avez-vous déjà été confronté à des symptômes psychosomatiques dans votre vie ?

Cela m’est déjà arrivé, mais je ne peux pas vous dire lesquels, car il est impossible de faire la différence entre un vrai mal et un mal psychosomatique. Si j’ai mal au dos, je suis incapable de vous dire si c’est parce que j’ai soulevé quelque chose de lourd ou si c’est juste le stress. Quand j’ai la migraine, je ne sais pas si c’est le temps qui tourne à la pluie ou si c’est quelque chose qui m’angoisse. Mais je ne suis pas hypocondriaque comme mon personnage. Je suis alarmiste, c’est un autre problème. Si je me réveille avec les lèvres gercées ou un ongle cassé, je pense tout de suite que j’ai le cancer. Quand je suis mal, j’imagine tout de suite la pire des possibilités, mais je ne me dit pas : « oh, je suis malade. »

Sans la dévoiler, la fin « française » du film est intéressante.

Oui, les Français m’ont toujours admiré au-delà de ce que je mérite. Ils ont toujours été bienveillants à mon égard. Les Européens, en général, m’ont toujours pris au sérieux. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être mes films gagnent-ils à être traduits, ou alors un film étranger paraît toujours meilleur pour les gens.

Vous êtes allé aux Oscars pour la première fois cette année et maintenant vous allez à Cannes. Est-ce une nouvelle page qui se tourne pour vous ?

C’est juste une coïncidence. Je suis allé aux Oscars parce que c’était une occasion de faire quelque chose pour New York. Pour Cannes, ils m’ont demandé de venir et je me suis dit que ce film était approprié pour remercier les Français de leur support et de leur gentillesse. Mes films avaient déjà été montré à Cannes il y a 25 ans mais je n’y étais jamais allé. Cette fois, j’ai pensé que je devais faire un geste et accepter l’invitation.

Quel est le secret de votre longévité ?

Je pense que c’est l’inflexibilité. Je travaille sans prendre trop de risques. Mes films coûtent peu d’argent. Ils en rapportent peu. Je travaille à New York, de façon isolée et beaucoup. J’ai une morale d’ouvrier, je travaille donc sans cesse en me disant qu’il y a un public pour moi, aussi petit soit-il, quelque part dans le Monde. Je n’ai jamais été capable d’attirer une audience massive. En 35 films, je n’ai jamais fait de blockburster. Annie Hall était à l’époque le film oscarisé ayant rapporté le moins d’argent. Me maintenir hors des courants de masse m’a permis de durer.

Propos recueillis à New York par Lynn Barker, correspondante de filmfestivals.com aux USA

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