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Rencontres internationales de cinéma à Paris – 13e édition
27 novembre - 4 décembre 2007
Cinémas Reflet Médicis et L’Arlequin

Le Forum des images hors les murs organise la 13e édition des Rencontres internationales de cinéma à Paris, du 27 novembre au 4 décembre, au Reflet Médicis et à l’Arlequin. Après trois années passées sous le ciel d’été, le festival reprend ses quartiers d’hiver. Depuis sa création en 1995, le festival est le rendez-vous du cinéma indépendant contemporain. Une occasion pour le public de découvrir des films inédits et de voir le travail de cinéastes talentueux.

Au programme, quatre temps forts :

- hommage à Todd Haynes
- coup de cœur à Lech Kowalski
- coup de projecteur sur le cinéma roumain
- une compétition internationale de longs métrages.

Pour cette 13e édition, les Rencontres ont pour invité d’honneur le réalisateur Todd Haynes, un des cinéastes les plus singuliers de la production américaine indépendante.
Pour la première fois, une rétrospective intégrale des films qu’il a réalisés est proposée au public.

Avant la sortie en France de son dernier opus, I’m not there, primé à la Mostra de Venise, les spectateurs des Rencontres vont parcourir l’univers de cet artiste dont l’esthétique personnelle épouse un cadre formel précis tout en transgressant et faisant éclater ses codes.

Ce programme est l’occasion de revoir Loin du Paradis mais aussi de découvrir des films plus rares tels que Poison, librement inspiré de Jean Genet, Assassins : a film concerning Rimbaud (1985), son premier court métrage, ou encore Safe, première collaboration avec Julianne Moore.
Parallèlement à ces projections en sa présence, Todd Haynes donne une leçon de cinéma.

Le festival accueille le documentariste Lech Kowalski, figure marquante du cinéma underground new-yorkais.

À travers neuf films, ce « coup de cœur » offre une plongée vertigineuse dans une oeuvre subversive et subtile. La musique et la marginalité y occupent une place capitale.
Il débute sa carrière en filmant la scène punk-rock, ses groupes phare, ses artistes et leur style de vie marqué par la drogue. C’est la tournée des Sex-Pistols en 1981 avec D.O.A., et vingt ans plus tard, ce sont les concerts de Johnny Thunders avec Born to Lose. Loin de l’hagiographie, le réalisateur pose un regard acerbe et lucide sur des expériences radicales et uniques.

Lech Kowalski est le premier à filmer avec empathie les sans-abri de New-York dans Rock Soup.
Caméra Gun, Journal d’un homme marié ou encore Charlie Chaplin in Kabul, plus récents, révèlent d’autres formes de survie que le regard du documentariste a su capter avec justesse.
Le festival propose également en première française, son dernier film, Winners & Losers.


Après avoir mis en lumière le jeune cinéma allemand, les Rencontres donnent cette année un coup de projecteur sur le cinéma roumain en plein essor. Les films récents de Cristian Mungiu, Corneliu Porumboiu et de Cristi Puiu témoignent de cette vitalité. Le festival a choisi de faire découvrir au public leurs premières réalisations, moins diffusées en France. Les films d’autres réalisateurs tels que Radu Muntean, Catalin Mitulescu et Cristian Nemescu sont également au programme.

L’Occident de Cristian Mungiu, Le Papier sera bleu de Radu Muntean, les courts métrages de Corneliu Porumboiu (Livui’s Dream, A Trip To The City), Le Matos et la thune de Cristi Puiu et Trafic de Catalin Mitulescu font partie de cette sélection « découverte ».
Les Rencontres invitent ces 3 derniers réalisateurs à présenter des chefs-d’oeuvre du patrimoine roumain, notamment La Reconstitution et Le Chêne de Lucian Pintille ou Morometii de Stere Gulea.
Une place à part est faite à Cristian Nemescu, décédé prématurément, avec la projection en avant-première de son long métrage Californias Dreamin’.

Par ailleurs, dans le cadre d’une journée professionnelle, les cinéastes roumains vont rencontrer des producteurs et distributeurs français afin de présenter leurs projets cinématographiques et créer de nouvelles collaborations.



La compétition internationale, composée de 12 longs métrages, révèle les regards de nouveaux talents et de cinéastes confirmés sur le monde d’aujourd’hui.

Se côtoient ainsi les premiers longs métrages de l’Iranienne Hana Makhmalbaf (Buddha collapsed out of shame), de la Française Aurélia Georges (L’Homme qui marche), du couple mexicain Laura Amelia Guzman et Israël Gardenas (Cochochi) et les films de cinéastes reconnus tels que Jia Zhang Ke (Inutile) ou Nick Broomfield (Battle For Haditha ).
Cette compétition est aussi l’occasion de suivre les auteurs qui ont déjà accompli le premier pas : Philippe Ramos (Capitaine Achab), Eran Kolirin (La Visite de la fanfare) et Denis Côté (Nos vies privées).


Tous les films de la compétition concourent pour le Prix du Public et le Prix Nouveaux Regards, dont le jury est composé d’étudiants en cinéma à Paris. Le Prix de la Presse est décerné uniquement à un premier ou à un deuxième film. Le festival encourage l’exploitation de ces films ambitieux et fragiles, et participe à leur rayonnement jusqu’à leur sortie en salles.

Depuis leur création, les Rencontres organise des ateliers destinés aux étudiants et aux jeunes professionnels pour mieux comprendre l’environnement du cinéma d’auteur d’aujourd’hui. En créant un échange direct avec des producteurs, des distributeurs, des exploitants et des artistes, venus partager leur expérience et leur point de vue, trois ateliers sont proposés.
Parmi les questions abordées : « Produire à l’international un film à « petit » budget (moins d’1 million d’euros) : mission impossible ? » ; « Le scénario sous toutes ses formes : comment développer son projet artistique pour convaincre producteurs et décideurs financiers ? »…

La 13e édition des Rencontres internationales de cinéma à Paris promet un tour d’horizon exceptionnel du cinéma d’aujourd’hui.