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Perles brèves de Clermont

S’il est une contrée en France qui résiste à l’hégémonie gauloise qui s’est abattue sur les écrans depuis une dizaine de jours, c’est bien Clermont-Ferrand. On a beau être habitué, on reste surpris chaque année par l’engouement que suscite auprès du public le Festival International du Court Métrage. De files d’attente interminables en salles combles, la manifestation organisée par l’association Sauve qui peut le court métrage dépasse allègrement sa centaine de milliers de spectateurs (130 000 l’année dernière), chiffre considérable qui en fait l’un des festivals les plus fréquentés au monde.

Loin d’être une mode, cet attrait du public repose sur une sélection de qualité et une ambiance chaleureuse. Dans les cafés jouxtant la Maison de la Culture ou aux abords des salles de projection, on discute cinéma, on commente ses choix, recommande tel ou tel programme. Et de quels films parlait-on cette année ? Pas forcément ceux qui figurent au palmarès.

Deux Grands Prix et deux oubliés :

Récompensés tous deux d’un Grand Prix, Des Anges de Julien Leloup (Compétition nationale) et La Dernière Symphonie de Woyzcek de Nicolaj Arcel (Compétition internationale) ne faisaient pas partie des œuvres les plus originales du festival. Remarquablement mis en scène et interprété avec brio par de tous jeunes acteurs, le premier s’intéresse à deux garçons des cités. Leur mal de vivre latent explosera de façon subite en un instant de violence contre une de leurs camarades. Sur un tout autre ton, le deuxième conte l’histoire loufoque d’un compositeur tchèque exilé au Danemark dont le talent ne sera reconnu que de façon posthume à la suite d’incidents mêlant producteur de film porno, mafiosi grecs et chef d’orchestre malhonnête.

Si ces deux fictions fonctionnent plutôt bien, elles ne possèdent pas l’inventivité de deux curiosités oubliées du palmarès. Dans la section internationale, Grand-Mère, Hitler et moi du Suédois Carl Johan de Geer aurait mérité une récompense. Dans ce documentaire personnel à la Varda ou à la Van Der Keuken, le cinéaste s’interroge avec intelligence et malice sur son passé et par la même sur toute sa génération. Sur fond de Wagner, De Geer part à la recherche du temps perdu grâce à un sauté de bœuf, sa madeleine à lui. Ce plat qu’il avait pour habitude de déguster chez sa grand-mère le ramène dans son enfance, les années 50, et à cette femme qui l’éleva cinq ans et qui avait la particularité d’adorer Adolf Hitler. Portrait saisissant d’une époque que le réalisateur fait revivre grâce à des procédés aussi variés qu’inspirés, le film montre aussi à quel point la génération baba et l’art pop des années 70 s’opposait aux canons d’une bourgeoisie déclinante, définitivement compromise avec la croix gammée (lui-même décorateur d’intérieur, De Geer explique sa haine du marron par le fait que cette couleur était celle qui dominait dans le bureau d’Hitler). Construit au départ comme une psychanalyse personnelle, Grand-mère, Hitler et moi devient rapidement une réflexion historique tonique et passionnante.

Lié lui aussi à l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, Monsieur William, les traces d’une vie impossible concourrait à la fois en compétition nationale et en compétition internationale. Révélé à Cannes, primé dans les festivals de Nice, Villeurbanne et Aix en Provence, ce film d’un ancien étudiant de Louis Lumière fut sans doute l’un des plus déroutant du festival. Partant sous la forme d’un documentaire composé uniquement d’images d’archives des années 30 et 40, cette fiction raconte le curieux cas de Simon Edelman, juif français interné aux Etats Unis en 1969 suit à une brutale amnésie qui ne lui a laissé en mémoire que sa fuite de Cherbourg en 1942. Entre les cartons citant des phrases de son médecin et des images sensées avoir été tournées par Edelman lui-même et exposées comme ses seuls flashes de souvenir, Monsieur William est un fascinant labyrinthe hypnotique qui entraîne le spectateur dans un dédale de souvenirs et d’images anodines toutes guettées par la mort et l’oubli. Tel ces flashes récurrents de silhouettes sautillant dans la mer, le monde dont se souvient Monsieur William, nom qu’ont donné les infirmière à ce mystérieux passant, est le monde d’avant-guerre et les visages qu’on voit à l’écran ceux de personnes sans doutes disparues, exterminées par les atrocités nazies. Mais peut à peu, on comprend que rien ne se tient, le docteur perd la trace de Monsieur William et nous, spectateurs, comprenons que nous avons été mystifiés par un cinéaste au talent diabolique et par des images faussement vieillies. Mais loin d’être fâchés, on en redemande.

Le Bel Age de la Comédie

Sur un tour autre ton, la cuvée 2002 de Clermont-Ferrand s’est avérée fertile en comédies réussies. Dans la sélection nationale, citons Naturellement de Christophe Le Masne, réalisateur-acteur déjà présent l’année dernière avec son premier film Les Inévitables. Reprenant la cocasserie et l’autodérision de ce dernier, Le Masne réussit avec Naturellement une comédie parfaitement maîtrisée où les gags s’enchaînent de façon très rythmée et sont portés par une troupe de comédiens épatants de « naturel » dans leur nudité (le film racontant l’histoire d’un couple qui arrivent en vacances chez des amis qui pratiquent le naturisme).

Seul film africain de la compétition, Bintou de Fanta Regina Nacro est une comédie chaleureuse et colorée, elle aussi parfaitement rythmée et interprétée. Elle met en scène une femme qui lutte pour pouvoir payer la scolarité de sa fille contre les manigances de son mari qui juge cela inutile. Ce beau portrait de femme a justement obtenu un Prix Spécial du Jury très à propos pour aider ce cinéma qui en a besoin.

L’animation toujours hallucinante

Enfin, impossible de terminer un compte rendu de Clermont-Ferrand sans évoquer les films d’animation qui réserve si souvent des bijoux. Sacré meilleur film d’animation français et lauréat du Prix de la Jeunesse, Nosferatu Tango est un véritable enchantement virtuose mettant en scène un moustique pris au piège de l’Image. Tel un spectateur passionné l’insecte créé par Zoltan Horvath tombe amoureux d’un leurre et s’enferme littéralement dans un tourbillon d’images qui lui sera fatal. Une intrigue digne de De Palma en somme.

Plus lent, mais tout aussi beau, Le Conte du Monde Flottant d’Alain Escalle, évoque la tragédie d’Hiroshima avec un superbe travail visuel et sonore (le film a d’ailleurs remporté le prix de la meilleure composition sonore). Hors Compétition, on retiendra aussi la rétrospective Riho Unt et notamment le délirant Internet de Samuel dans lequel le cinéaste estonien, habile dans l’art de la caricature, s’en prend au web avec ses armes habituelles : le trivial et le grotesque. Souvent qualifié de Nick Park (le créateur de Wallace et Gromit) estonien, les créations de Unt ont enchanté les festivaliers, comme la cerise sur le gâteau d’une sélection de très bonne tenue.

Yannis Polinacci

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