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Michel Muller : Fallait pas l'interviewer

Connu pour l'humour grinçant et trash de sa rubrique "Fallait Pas L'inviter" dans l'émission Nulle Part Ailleurs, Michel Muller fait le pas vers la comédie grand public avec Wasabi de Gérard Krawczyk, dans un rôle écrit spécialement pour lui par Luc Besson. L'occasion de demander au génial trublion comment est née sa vocation d'humoriste et si la veine comique de Luc Besson s'accorde vraiment à la sienne propre...

Avant d'être artiste-humoriste-comédien, vous étiez paraît-il professeur de mathématiques?

Tout à fait. Et vous avez un problème de maths à me soumettre, c'est ça?

Ah, non-non... Donc, vous étiez professeur de maths, et, paraît-il, un professeur très spécial, du genre à donner des cours déguisé...

Ah oui. Une fois, j'ai même donné un cours déguisé en Père Noël. Mais c'étaient des jeunes élèves... Pour les plus grands, ce qui se passait, c'est que comme je n'étais pas beaucoup plus âgé qu'eux, et qu'ils me faisaient rire, je me laissais entraîner bêtement. Ils me lancaient une craie, moi j'en prenais cinq, et je lançais la bataille... Ça dérapait... J'aimais bien le bordel, je n'étais pas toujours discipliné. Ils étaient assez surpris de voir un prof qui essayait de surenchérir...

Est-il vrai que vous avez été renvoyé de l'éducation nationale à cause de ce comportement?

Ah, pas du tout... J'arrivais en fin de contrat. A ce moment-là, il manquait beaucoup de profs de maths, donc l'éducation nationale pensait à des gens qui n'étaient pas assez qualifiés, comme moi, pour être professeurs. J'avais seulement fait Maths Sup et Maths Spé, donc je n'étais pas licencié, je n'avais pas de CAPES, rien du tout. Donc ils prenaient des gens qui avaient des équivalences en mathématique pour enseigner, ils passaient des contrats d'un an avec des pseudo-profs de maths, ce qui était mon cas. Et en fin de contrat, je n'ai pas renouvelé parce que j'avais envie de faire autre chose.

L'envie de devenir humoriste vous trottait déjà dans la tête?

A l'époque, oui, je commençais même de faire ça parallèlement. Mais je ne me levais pas le matin en me disant: "Je dois faire ça". J'aurais très bien pu faire autre chose. D'ailleurs, je pense que je ferai autre chose, je ne suis pas sûr de faire ça toute ma vie. C'est arrivé un peu par accident. J'ai rencontré un producteur qui m'a poussé, qui a loué un théâtre, et qui m'a dit: "Voilà, on y va!" Je n'étais pas prêt, mais bon... On y est allés, donc ça m'a forcé à me préparer. J'ai rencontré beaucoup de gens qui m'ont poussé comme ça. Je n'avais pas une gnaque terrible, je ne me serais pas battu, je n'aurais pas couru tous les castings, j'en aurais été incapable.

Y a-t-il eu un déclic qui est venu de certains humoristes aînés?

Un peu... Il y a eu vous, déjà. Vous ne le voyez pas, mais c'est un vieux monsieur. Quand je vous ai vu la première fois avec votre petite caméra, faire votre truc sur le web, je me suis dit: "Bon, il y a un truc à faire, là. Il est vraiment drôle, ce garçon." Et à part vous, je vois pas... (rires) Bon, il y a eu un peu Pierre Desproges, forcément. C'était d'ailleurs un vrai problème au début, car ce que je faisais était trop ressemblant trop dans l'écriture, donc il a fallu trouver mon truc, réfléchir comment faire quelque chose de plus personnel. Et il faut du temps, pour ça, pour que ça mature ; il ne faut pas être trop pressé...

On vous a décrit une fois comme un comique sado-maso - c'est quelque chose qui vous parle?

Sado-maso, pas trop. Je ne suis même pas sûr d'être vraiment un comique... Je raconte des trucs sur scène qui ne sont pas vraiment drôles, et les gens se marrent. C'est très amusant de voir pourquoi les gens rigolent comme ça, de choses monstrueuses... On est tous dans le noir, et tout à coup ils viennent chercher leur petit monstre. C'est un truc que je développe à l'intérieur du spectacle, je dis: "Pourquoi on est là, tous, dans le noir, à se raconter des horreurs? Pourquoi on fait ça?" Psychanalytiquement, c'est assez bizarre. Pendant vingt minutes, je dis les pires horreurs, et on voit une salle qui rigole ; on sent que les gens ont honte de rire, qu'ils se disent: "Mais merde, pourquoi on rigole?" Et c'est assez génial, en fait. Car quand on ressort, on a la pêche; c'est ça qui est assez étonnant...

La question que j'ai envie de vous poser maintenant, c'est: "Avez vous vraiment ri à la lecture du scénario de Wasabi? Luc Besson est-il un bon humoriste?"

Ah non! (rires) Ce n'est pas un bon humoriste, mais je me suis dit qu'on allait faire rire, que ça allait être amusant. J'ai senti qu'il y avait vraiment des scènes intéressantes à jouer, des trucs à faire... Je savais qu'il y avait Jean Reno en face, donc je savais dès le départ qu'il y avait quelque chose à défendre... Et la vraie question, pour moi, c'était: "Est ce que je vais m'amuser, est-ce que ça va être drôle?" Parce que si je ne m'amusais pas, je me suis dit que ça allait être un enfer pour lui, et pour moi encore plus... Donc je ne me voyais pas partir 6 semaines au Japon pour faire quelque chose qui allait m'emmerder... Mais quand j'ai fait la première lecture avec Jean, j'ai senti que quelque chose se passait, qui était plutôt de bon augure...

Donc vous êtes plutôt client du comique de situations créé par Luc pour ce film?

C'est vrai que je suis plutôt client du Père Noël Est Une Ordure, de La Chèvre, des trucs dans cette veine... L'Emmerdeur, des duos comme ça... (pause thé)

... De la jeune comédienne Ryoko Hirosue, super star au Japon, vous avez dit: "C'est une bosseuse..."

Au début, on se dit: "C'est une ado, une minette..." Je ne savais pas que c'était une star là-bas, c'est dément... Ce qui est impressionnant, c'est de voir à quel point elle est parvenue à capter notre langue qui est si éloignée de la sienne. Elle voulait y arriver, et elle ne lâchait pas le morceau - c'est un esprit très japonais, ça, elle tenait le truc jusqu'à tomber, il fallait qu'elle y arrive... C'était très impressionnant de voir une minette comme ça qui n'a l'air de rien se prendre des tartines de français et tous nous bluffer...

Comment s'est passée la prise de possession du terrain à Tokyo pour le tournage? Il paraît qu'il y a eu quelques scènes d'hystérie, des problèmes d'autorisation de tournage, des plans volés...

Je ne sais pas qui a dit ça, peut-être ce jeune producteur qui s'appelle Luc Besson... Il y a eu quelques scène volées, effectivement. Mais le fait de tourner dans l'urgence, comme ça, donnait une gnaque énorme... Et Gérard Krawczyk adore être en urgence... C'est vrai que je l'ai quand même vu tenir la caméra d'une main, agiter son autre main pour distraire les flics... Je lui disais: "Mais qu'est ce que tu fais avec ta main?" Et lui, il me disait: "Regarde, ils regardent tous ma main!" Et le temps qu'ils aperçoivent Jean Reno, Ryoko ou Luc de l'autre côté de la rue, hop, c'était dans la boîte! D'ailleurs, on avait comme consigne que si l'on nous filait le magot, c'est à dire la pelloche, il fallait rentrer à l'hôtel, ne pas poser de questions et le mettre sous son matelas... Mais ça n'est pas arrivé. Ils sont super cools, les japonais, super accueillants, gentils. C'est juste qu'ils n'ont pas l'habitude d'avoir des tournages comme ça...

Vous vous rappelez de quelques mots ou phrases de japonais utilisés sur place?

Oui: "Fukuo nogu, sex shyo, arigato" Ce qui veut dire: "Foutez-vous à poil, faisons l'amour, merci..." Parce que je suis quand même poli... (rires)

Pour finir, quelle substance avez vous utilisée pour la fameuse scène du wasabi [moutarde de Dijon japonaise, ndr] entre Jean Reno et vous?

Une sorte de pâte d'amande sucrée, préparée par le décorateur... (rires) Donc là, on a un peu joué, forcément... (rires)

Propos et images recueillis par Robin Gatto

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