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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Les Petits Voyages de Julie Depardieu

C'est entendu, Julie Depardieu n'aime pas les voyages. Elle est d'ailleurs le
seul membre du casting adulte de Veloma à ne pas avoir fait le déplacement
à Madagascar - un état de fait qui ne suscite donc chez elle aucun regret particulier.
Cependant, le manque d'intérêt avoué de l'actrice pour les contrées étrangères
ne l'empêche aucunement de poursuivre un voyage remarquable et remarqué d'une
toute autre nature, à travers des univers cinématographiques toujours nouveaux
(L'Examen de Minuit, Love Me, Bad Karma). Un parcours semé
de réussites qui l'amène aujourd'hui sur les rives du premier long-métrage très
attachant de Marie de Laubier. Julie Depardieu révèle de ce pas les étapes de
sa carrière et de ce nouveau film avec une bonne humeur contagieuse.



Vous êtes devenue actrice sur le tard et sur le tas…



Oui, avant d'être comédienne, je faisais des stages, j'ai été stagiaire au maquillage,
stagiaire régie, mise en scène, peinture, coiffure, stagiaire tout ! (Rires) Je
ne pensais pas être actrice. J'ai commencé en 96, dans Les Liens du Cœur
de Josée Dayan. A cette époque, j'étais encore à la fac ! Ensuite, il y a eu Monte
Cristo
pour la télé, et L'Examen de Minuit de Danièle Dubroux.



Dans Monte-Cristo, vous étiez Valentine de Villefort…



Ah oui, je pleurais dans des calèches, parce que j'étais mal mariée, un truc comme
ça ! (Rires) On se marrait bien avec Josée Dayan. On se connaissait depuis longtemps.
L'Examen de Minuit, c'était un film d'auteur, j'avais un peu peur de décevoir.
On n'a pas fait d'essais, Danièle ne me connaissait pas. Je n'avais pas fait d'école
de comédie, je n'avais pas du tout confiance en moi. Mais je pense que tout le
monde peut être acteur, acteur d'un film ou de plusieurs. Donc il se trouve que
Danièle m'avait choisie parce qu'elle pensait que j'étais le personnage. J'étais
un peu angoissée au départ, mais ça s'est ensuite dissipé. Je vois encore beaucoup
Danièle et je m'entends très bien avec elle. J'ai d'ailleurs un rôle dans son
dernier film, je fais une psychologue dans un centre sado-masochiste, c'est marrant
! (Rires)



Les réalisateurs qui vous ont employée disent de vos contributions : " Elle amène
elle-même, ce qu'elle est, avec une énergie folle "…




Oui, mais c'est un peu ma limite, aussi ! (Sourire) Je pense que les gens qui
ont une personnalité particulière ne peuvent tout jouer, et donc je ne peux tout
jouer. C'est à dire que j'ai du mal à m'imaginer dans Phèdre. Mais en même
temps, personne ne me l'a demandé, donc ça va. (Rires) Et je pense que je suis
plus attirée par la comédie, de toute façon. En l'occurrence, dans le film de
Marie, il y a un côté pas forcément comédie, mais une non-dramatisation de l'absence
de quelqu'un que j'ai bien aimée. La vie continue, il va revenir, et tout ça.
Moi, je n'aime pas la complaisance, même si je pleure, je me dis très vite : "
Allez ça va ". Je pense qu'il y a en fait beaucoup de gens comme moi qui amènent
leur personnalité et qui ne jouent pas trop. Je ne crois pas tellement à l'acteur,
on a beau se grimer, quelque part on est toujours un peu soi. Même mon père, il
a fait je ne sais combien de films, je ne vois toujours que lui ! Je crois aux
sentiments, pas à l'Actor's Studio. Passer deux mois dans un fauteuil roulant,
ça me gonfle ! Mais bon, chacun son truc. Peut-être les gens vont-ils se lasser
parce que je joue toujours les même trucs.



Gérard ne vous a pas encouragée à être comédienne ?



C'est plutôt Josée qui m'y a encouragée. Elle m'a dit, pour Les Liens du Cœur
: " Allez, viens, fais un effort ! " Ma première réplique, atroce, était : " Tu
as volé le denier du culte ! " Je me suis dit : " Laisse tomber, jamais tu n'y
arriveras sans rigoler ! " Et en fait, les premières cinq minutes, j'avais peur,
et après, ça allait. Le secret est d'avoir seulement envie de s'amuser. En ce
moment, je fais un téléfilm dans lequel je suis une infirmière, avec Sandrine
Bonnaire, et je m'amuse ! On fait des opérations, on s'amuse ! (Rires)



Gérard, lui, voulait que je fasse œnologie, philosophie, que je fasse dix ans
d'études, quoi. Mais il faut dire que je suis quand même la seule bachelière de
la famille ! (Rires) Avec ma mère. J'ai raté mon bac une fois, mais il était quand
même enthousiaste ! Il me disait : " Mais quand même, c'est bien ! Tu es arrivée
jusque là ! " Il disait à tout le monde que j'avais, genre, un DEA ou une thèse
de philosophie. Mais je n'étais qu'en licence ! (Sourire)



Est-ce que jouer avec des non-comédiens comme Guy Auguste Boléat dans Veloma
vous stimule ?




Ah oui, j'ai adoré jouer avec lui. C'est quand même un film sur une femme seule
avec un enfant. Jouer avec un enfant, c'est génial parce qu'il joue pas, justement,
mais ça reste difficile. J'aimais bien jouer avec Guy Auguste parce que, justement,
il est lui-même, c'est une nature. Et je pense qu'il est parfait dans ce rôle
d'assureur, il est hurlant de vérité. On se dit " Quel acteur ! ", alors que c'était
la première fois qu'il jouait ! Avec Patrick Pineau, je n'ai pas eu assez de scènes,
puisqu'évidemment il s'en va…



Il y a cette première scène dans le film où vous explorez, parcourez son corps
couvert de bleus, avant de lui dire : " Je ne t'ai pas attendu, j'ai continué
de vivre ".




C'est vrai que dans la vie, en ce qui me concerne, je suis un peu comme ça. C'est
une fille qui attend pas. Etre femme de marin est une destinée un peu déprimante,
et donc elle, elle n'attend pas, et de toute façon, il revient toujours.



Que vous a dit Marie de Laubier sur votre personnage ?



Elle m'a dit que justement, ce n'était pas une victime, qu'elle avait un côté
conquérante, qu'elle ne s'effondrait pas toutes les deux minutes. Et moi, c'est
ça qui m'a plu, c'est que dans l'adversité, quoi qu'il arrive, surtout pour les
trucs graves, il faut faire face et ne pas se laisser aller. Marie m'a dit aussi
beaucoup de choses sur le rapport à l'enfant. Parce que je lui ai dit : " Tu sais,
je ne suis pas du genre à vouloir des enfants. De toute façon, je n'en ai pas.
Est-ce qu'on va y croire, à mon rôle de maman ? " Tout ce que je n'ai pas, je
me demande toujours si on va y croire… Elle m'a juste rassuré sur les rapports
avec l'enfant, que je trouvais de toute façon très beaux dans le scénario. Justement,
elle n'infantilise jamais son môme, elle lui parle comme à un adulte, elle le
responsabilise, elle ne le niaise pas comme souvent dans les films. Et le môme
est très bien, parce que justement, il ne joue pas à être un enfant. Il est un
vrai enfant normal, avec ses questions, son regard propre. Et je trouve le point
de vue de Marie sur lui très beau, très juste. C'est quand même un pauvre enfant,
sans réponses, qui peut ne pas croire sa mère, et je trouve ça très bien rendu.




Il y a des scènes où l'enfant, Thibaud, semble craquer. Comme dans celle où
vous lui dites de ranger sa chambre et qu'il finit par pleurer…




Ah oui ! (Sourire) C'était le premier jour de tournage. Il s'est mis à pleurer,
le pauvre ! (Rires) Et ça tombait très bien, puisque dans la scène, il devait
s'énerver, dire non, tout ça !



Ca vous faisait peur, cette fragilité ?



Ah oui, ça fait peur. On se dit qu'à un moment, il va en avoir marre. Des fois,
c'est ludique, d'autres fois, ça l'est moins. Mais Marie a des enfants, et pour
Thibaud je pense que dans l'ensemble ç'a été une bonne expérience pour lui. On
ne l'a en tout cas pas traumatisé en le forçant à rester devant la caméra. On
s'est un peu servi de ses impatiences dans le jeu. Et quand il en avait marre,
on passait à autre chose et on refaisait telle ou telle scène plus tard. Le tournage
avec lui a dû durer une vingtaine de jours, en juillet. On était dans son quartier
- on tournait dans l'appartement de Marie, en fait - ses parents passaient le
prendre... Après le tournage, il est parti en vacances !



Il y a cette fameuse scène des prostituées dans la voiture, quand il vous dit
"Mais c'est pas gratuit, l'amour ? "…




Ah oui ! (Rires) Je pense que quand on parle des prostituées à un enfant, il faut
y aller franchement, il faut expliquer qu'elles font ça pour gagner de l'argent.
Il me semble que si j'avais des enfants, je répondrais la même chose que ce que
je dis dans cette scène, je n'essaierais pas de contourner le problème. Quant
à la réplique, elle n'était pas écrite, elle est venue de Thibault, j'ai été très
surprise sur le coup ! (Rires) Mais ça prouve que Marie l'a vraiment filmé comme
une petite personne, en ébullition, qui se pose des questions. C'est une des grandes
réussites du film, qu'est ce qui se passe dans la tête d'un enfant, ce n'est pas
parce qu'il est petit qu'il ne pense à rien. Comme la scène, par exemple, où son
père le fout dans le train et décide de se barrer. Le môme comprend pas du tout
ce qui se passe, ça aussi c'est très bien rendu.



Comment est Marie sur le plateau ?



Elle est beaucoup avec les acteurs, elle les met en confiance. Quand on arrive
pas à faire un truc, elle trouve autre chose. Elle est pas du tout tyrannique,
c'est quelqu'un qui a beaucoup d'écoute, qui cherche son ton. Si on s'en rapproche,
elle est contente, si on en s'éloigne, elle ne dramatise pas. C'est jamais dans
le stress, l'agressivité, c'est toujours amené avec beaucoup de respect pour les
gens. On sent qu'elle est très compréhensive, très profonde, qu'elle est avec
les gens, à leur côté, autant avec les acteurs qu'avec les techniciens.



Elle est passée par plusieurs postes " techniques ", comme vous…




C'est vrai ! J'ai été stagiaire de tout, et elle aussi ! (Rires) Elle a fait scripte,
casting d'enfants, assistante, plein de trucs. Ca nous a rapprochés. De toute
façon, ce qui nous a rapprochées, c'est son point de vue. J'aimais son regard
sur cette histoire, sans niaiserie, avec une réelle sincérité. Je pense qu'elle
est dans l'essentiel, pas dans l'esbroufe.



Vous êtes la seule à ne pas voyager dans le film, à ne pas être allée à Madagascar
- et Thibault aussi, bien sûr. Pas de regrets ?




Ah non. Je ne suis pas très voyage. Bon, si elle m'avait dit, " il faut y aller
parce que t'as une scène là-bas ", j'aurais été contente, mais je n'ai pas regretté
de ne pas y aller.



Elle vous a quand même fait partager sa passion pour Madagascar ?



Oui, avant le tournage, elle m'a donné des livres. A travers ses enfants, sa famille,
je sentais de toute façon son attachement, son respect pour cette culture. Moi,
je ne suis pas complètement fascinée par les voyages. Je n'ai pas besoin de voyager.
Il y a des gens comme ça ! (Sourire) Je suis sédentaire, j'aime bien rester chez
moi, faire mon jardin, point ! (Sourire) Ça m'angoisse, les voyages ! Je voyage
en lisant ! Le pire pour moi serait de faire un voyage vers une destination où
tout le monde va, comme l'Ile Maurice, par exemple. On me paie très cher, j'y
vais pas ! Ca m'angoisse, la plage, tout ça, le bronzage, je ne pense qu'au pire
! Quand on voyage, si on est très sensible, réceptif, on est forcément angoissé,
parce qu'il y a trop d'informations. C'est comme dans les magasins, j'y vais jamais,
parce qu'il y a trop de choses, il faut faire une sélection !



Et si vous recevez trop de scénarios, alors, l'angoisse est à son comble ?




Non, non, ça va encore ! (Rires) Je n'en suis pas là !



Il y a une dimension qui est de fait bien plus importante que le voyage dans
votre vie, c'est la musique, avec d'un côté l'opéra, et de l'autre, la pop poétique
- témoin ce duo avec Marc Lavoine !




Oui, mais il n'est jamais sorti ! (Rires) Il y a eu un petit conflit avec la maison
de disques. Mais le duo est plutôt pas mal, non ? (Acquiescement de l'interviewer,
qui a écouté la chanson la veille, ndlr) Avant, plus jeune, j'aimais plutôt AC/DC,
mais après, j'ai vite bifurqué sur Jean Philippe Rameau, d'un coup, comme ça !
(Rires) Et c'est encore mieux !



L'an dernier, vous avez eu le prix d'interprétation féminine des rencontres
de télévision de Reims pour Deux Femmes à Paris, où vous jouez aux côtés
de Romane Bohringer. Vos impressions sur cette expérience ?




Au début, je me disais, comme toujours : " Oh là là, on n'y croira jamais ! "
Je suis quelqu'un d'assez pessimiste finalement ! (Rires) Mais comme j'imagine
toujours le pire et qu'il ne se produit jamais, je ne peux qu'être surprise à
l'inverse ! Je pensais pas en toute honnêteté que le téléfilm serait bien, mais
quand je l'ai vu, je l'ai trouvé très bien. Je n'aime rien, je n'y peux rien !
J'aime très peu de choses. Romane, c'est le contraire, elle a la foi, elle y croit
à mort, Donc en fait on était très opposées de caractère, mais du coup, on s'est
très bien entendues. C'était bien finalement, ce téléfilm.



Vous foncez finalement toujours, malgré les doutes et la peur…




C'est vrai ! Faut un peu d'audace, quoi ! (Rires) Mais une semaine avant, je n'en
mène pas large, mais après, ça me grise ! (Sourire)



Propos recueillis par Robin Gatto

Remerciements : Frédérique Giezendanner

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