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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Les <i>Petites Coupures </i>de Pascal Bonitzer

Après Encore et Rien sur Robert, Pascal Bonitzer poursuit
son chemin dans la comédie existentielle avec Petites Coupures
qui réunit à l'écran Daniel Auteuil et Kristin Scott Thomas
dans une intrigue presque surréaliste située dans les Alpes. Scénariste
privilégié de Jacques Rivette, collaborateur de Raoul Ruiz et
d'André Téchiné, Bonitzer nous explique la génèse
difficile de son troisième long métrage et ses relations avec
son remarquable duo d'acteurs.

La maturation du scénario de Petites Coupures semble avoir
été difficile, pourquoi ?

Je mets du temps à trouver mon sujet. Comme mon personnage est quelqu'un
qui souffre d'imposture et d'inconsistance, il ne faut pas que le scénario
reflète cet état d'âme. J'ai essayé dans un premier
temps, pour une fois, d'écrire une histoire pleine, articulée
autour d'un crime et de choses de ce genre. Je n'y croyais pas du tout. Trouver
le noyau dur du récit m'a pris beaucoup de temps. Il a fallu que je retrouve
presque par hasard des éléments que je n'avais pas au départ
dans mon scénario pour pouvoir reconstruire une histoire selon mon cœur,
une histoire qui n'a pas le caractère d'une histoire forte, mais qui
laisse la liberté des rencontres.

J'avais des personnages, mais il m'en manquait encore et c'est en retrouvant
une scène écrite il y a plusieurs années que j'ai pu ajouter
deux personnages et développer un caractère du protagoniste masculin.
Cette scène ancienne est devenue la première scène du film,
la rencontre entre Emmanuelle Devos et Ludivine Sagnier.

Vous dites avoir voulu articuler votre film autour d'un crime. En fait,
Petites Coupures oscille entre plusieurs genres.

J'aime bien le cinéma de genre, je n'aime pas le mélange des
genres et je n'aime pas me laisser enfermer dans un genre. C'est contradictoire,
en fait je suis une ligne de crête qui est à l'interface de deux
ou trois genres : la comédie, le thriller voire le cinéma fantastique.

Votre façon d'écrire un scénario paraît très
libre, mais en même temps, votre film est fortement construit et structuré.

Je lâche mes personnages dans la nature et mon soucis ensuite c'est de
retomber sur mes pieds, pour que leurs histoires qui s'entrelacent finissent
les unes par rapport aux autres. D'un côté j'aime bien les personnages
erratiques et un récit qui bifurque sans cesse sans qu'on sache très
bien où il va nous mener, mais d'un autre côté je ne sais
pas écrire des moments vides, des moments de vacances. Certains y arrivent
très bien mais moi pas. D'une certaine façon, il faut que tous
les moments soient pleins, voués à une intrigue à rebondissements
alors que mon récit ne suit pas une logique implacable.

Avez-vous envisagé de terminer le film par la mort de Bruno ?

La fin a été assez difficile à trouver. Je ne voulais
pas d'une fin fermée. Je n'ai jamais envisagé de terminer par
la mort de Bruno, même si cela pouvait être une suite logique de
son parcours. Plusieurs personnes préféraient cette fin, mais
moi je trouvais cela sinistre.

La fin actuelle correspond à un pur soucis de symétrie poétique.
Le film commence par une femme qui se met du rouge sur les lèvres et
se termine par une femme qui se met du rouge sur les lèvres. Et cette
image d'une femme qui se maquille après l'enterrement de son mari, dans
un cimetière soudainement désert, me plaisait beaucoup.

Comment avez-vous choisi Daniel Auteuil ?

Il y avait un large éventail d'acteurs auxquels je pensait pour le rôle
de Bruno : certains beaucoup plus jeunes comme Matthieu Demy, que j'aime beaucoup,
à Daniel Auteuil. Mais Daniel Auteuil me paraissait un idéal impossible.
J'avais déjà pensé à lui pour mon premier film Encore.
Il correspondait bien à ce que j'imaginais parce que c'est un comédien
qui sait tout à fait être dans la réserve, mais qui a aussi
une énergie physique et une puissance qui fait qu'il est tout aussi à
l'aise dans le comique pur que dans la tragédie. C'était donc
un comédien idéal pour moi.

Quand j'ai envoyé le scénario à Daniel, j'ai juste corrigé
le personnage de Bruno. Le seul élément que j'ai donné
pour le décrire dans le scénario, c'est : " Bruno, jeune
homme sans âge. " Ca a beaucoup plu à Daniel (sourires).

Il s'est reconnu dans le personnage. Après tout il lui est arrivé,
comme à Bruno qui ne crache pas sur l'autre sexe, des aventures qui ont
pu dégénérer en mésaventures voire en petites tragédies
personnelles. Il suffit de cela pour pouvoir se projeter dans ce personnage
qui a des problèmes de fidélité. Ca a dû lui arriver
à lui aussi et je pense qu'il n'est pas le seul. (sourires)

Vous aimez mettre dans la bouche de vos personnages féminins des
répliques inattendues. Dans Rien sur Robert, Sandrine Kiberlain
racontait à Lucchini sa vie sexuelle de façon très explicite,
dans Petites Coupures, Kristin Scott Thomas dit à Daniel Auteuil
: " Arrêtez de bander, je n'aime pas qu'on bande dans ma voiture.
"

Je trouve que les femmes sont surprenantes. Elles ont des façons d'être
qui sont plus inattendues que les hommes. Ca fait partie pour moi de la composition
des personnages féminins que de les rendre piquantes, amusantes si possibles,
voire inquiétantes comme Béatrice dans le film. J'aime bien aussi
jouer avec les attentes du public, utiliser le contre-pied, c'est comme cela
que j'avance de scène en scène.

Dans vos trois longs métrages, vos protagonistes sont masculins,
avez-vous déjà pensé à faire un film centré
sur un personnage féminin ?

J'aimerais beaucoup faire d'un personnage féminin le pivot d'un récit.
Cela supposerait simplement adopter un point de vue féminin, ce qui m'est
moins facile. Il y a des cinéastes qui adoptent assez facilement un point
de vue féminin, Benoît Jacquot par exemple. Moi, cela m'est plus
difficile. Je ne désespère pas d'y arriver un jour, mais il faudra
que je me casse quelques os dans la tête.

Vous citez La Divine Comédie au début du film, votre
personnage s'appelle Béatrice qui représentait l'idéal
féminin de Dante.

Le nom est connoté bien sûr. J'ai essayé de me tenir à
mon point de départ, les trois premiers vers de La Divine Comédie,
le narrateur qui se perd dans la forêt obscure et qui ne rencontre pas
l'once et le léopard, mais une femme qui le temps d'une nuit va devenir
tout pour lui et que j'ai appelé Béatrice… Aussi, parce que
c'est un prénom que j'aime beaucoup.

Le personnage fait aussi penser à la Madeleine de Vertigo.

C'est une référence écrasante, mais j'ai effectivement
pensé lors de la scène du baiser sur la montagne à la scène
du baiser sur la falaise entre James Stewart et Kim Novak. Kristin Scott Thomas
avec son côté anglais et cette chevelure blonde qu'elle porte dans
le film a un aspect un peu hitchcockien. Cette chevelure, qui est en fait une
perruque, est une idée de Kristin d'ailleurs.

Comment s'est passé le choix de Kristin Scott Thomas ?

Je ne connaissais pratiquement pas Kristin, même si dans mon précédent
film, Rien sur Robert, je l'avais filmée par hasard. On tournait une
scène de rue avec Fabrice Lucchini et Sandrine Kiberlain près
du Petit Luxembourg et elle est passée dans le champ de la caméra
en faisant un petit signe. Je n'ai pas gardé cette prise mais j'ai vu
là un signe. En outre, je l'avais beaucoup admirée dans Un été
inoubliable de Lucian Pintillé, où elle était… inoubliable
justement. Ce sont mes producteurs qui m'ont parlé d'elle en premier
alors que je n'avais pas imaginé que Béatrice soit étrangère
dans le scénario, mais je n'ai pas dit non. C'était une bonne
idée, mais je ne pensais pas qu'elle accepterait de le faire, elle n'avait
plus tourné en France depuis longtemps. Et puis, le personnage n'apparaît
qu'au bout de 45 minutes. Mais elle a dit oui tout de suite, avant même
Daniel si je me souviens bien.

Une autre référence " écrasante " du film,
c'est Nosferatu de Murnau.

Effectivement, il y a aussi une citation, " pour le fun ", lorsqu'il
est question de franchir un pont pour arriver à la maison, au fameux
intertitre de Nosferatu : " Quand il eut passé le pont, les fantômes
vinrent à sa rencontre. " L'histoire prend des connotations fantomatiques
à partir de ce moment là.

On sent beaucoup d'ironie à l'égard du communisme dans le
film.

Ce n'était pas mon but d'attaquer, je n'aime d'ailleurs pas du tout
les films de dénonciation. Mais j'aime faire de l'ironie sur certaines
choses. En ce qui concerne le communisme, on se trouve dans une période
particulière puisque après avoir été un mot qui
pouvait faire peur ou au contraire être exaltant, c'est devenu un mot
qui commence à avoir une connotation comique. Il était temps.
C'est cela que j'ai fait jouer dans mon film sans porter de jugement puisque
je n'en parle pas d'une certaine façon, c'est juste un mot. Le personnage
se dit communiste, on dit de lui qu'il est communiste, ça ne va pas plus
loin mais ça m'amusait de jouer de ce mot dans un film où en fait
on en parle pas. C'était difficile, j'ai eu des scrupules, il fallait
que je fasse exister autre chose que le mot. J'ai donc inscrit l'histoire dans
un contexte électoral très vaguement suggéré.

Yannis Polinacci & Robin Gatto

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