Le 22ème Festival International du Film Francophone de Namur se déroulera du 28 septembre au 5 octobre prochain.
C'est le très attendu nouveau film du cinéaste namurois Benoît Mariage, « Cow-Boy », qui ouvrira les festivités ! Après la comédie douce amère « Les Convoyeurs attendent » et le drame psychologique « L'autre », Benoît Mariage signe ici son troisième long métrage. Il y retrouve ses fidèles complices : Benoît Poelvoorde dans le rôle principal et Dominique Janne à la production.
Ancien militant de gauche devenu journaliste d'une émission télévisée de sécurité routière, Daniel Piron (Benoît Poelvoorde) a – du moins le croit-il – une idée de génie pour un film. Son ambition est que ce film le revalorise à ses yeux, aux yeux de sa femme (Julie Depardieu), de la société, bref, aux yeux du monde entier. Et ainsi, il serait enfin heureux. Mais hélas pour lui, le tournage du film en question ne se passe absolument pas comme prévu et tourne à la catastrophe comico-tragique. C'est le naufrage total. Mais paradoxalement, cet échec l'amène à la plus belle des rencontres : celle avec lui-même.
« Après "L'autre", raconte Benoît Mariage, j'avais envie de légèreté, d'une douce ironie. Et rire de ce qu'on aime, c'est l'aimer deux fois plus. J'avais surtout envie de parler de mon expérience d'homme de quarante ans, du difficile accès à son intimité, de sa frilosité face à la paternité, de son besoin viscéral de reconnaissance, plus généralement de ces peurs qui génèrent souvent un comportement immature. »
Autour de Benoît Poelvoorde, le film réunit Gilbert Melki, François Damiens, Julie Depardieu, Bouli Lanners et Jean-Marie Barbier, avec la participation de Philippe Nahon et Olivier Gourmet. La production est assurée par K2, K-Star, UGC Images, avec l'aide de la Communauté française de Belgique, de la RTBF, RTL-TVI, Belga Films, Scope Invest, la Région Wallonne et Wallimage.
OU EST LA MAIN DE L'HOMME SANS TETE ? de Guillaume & Stéphane Malandrin (Belgique)
Le cinéma belge a toujours le vent en poupe et le FIFF vous le prouve ! Après avoir présenté son court métrage « Raconte » puis « Ça m'est égal si demain n'arrive pas », le Festival de Namur accueille le nouveau film de Guillaume Malandrin, « Où est la main de l'homme sans tête ? », un titre bien mystérieux qui vous réserve bien des frissons !
Surfant sur la vague de renouveau du cinéma belge, les deux frères Guillaume & Stéphane Malandrin ont en effet écrit un thriller psychologique à la hauteur de leurs ambitions, dévoilant l'ampleur de leur talent. « Où est la main de l’homme sans tête ? » est un brillant mélange de fiction et de réalité entremêlant intrigues policières, secrets de famille et personnages mystérieux dans une atmosphère angoissante. Emballés dès l’écriture par le projet, Cécile de France et Ulrich Tukur incarnent les personnages principaux de cette étrange histoire et sont entourés notamment de Bouli Lanners et Jacky Lambert.
Le film suit Eva Sanders (Cécile de France), une plongeuse de haut vol, habituée des premières places aux championnats internationaux. Athlète exemplaire, elle consacre sa vie aux "dix mètres", entraînée par son père, Peter (Ulrich Tukur), un ancien infirmier. Un jour, Eva rate son plongeon, heurte la plate-forme et tombe dans le coma. Lorsqu'elle en sort, 15 jours plus tard, Eva a une pensée pour son chaton, confié à son frère (Bouli Lanners) avant l'accident. Mais son frère a disparu… Eva part à leur recherche et commence à penser que son père n'est peut-être pas étranger à leur disparition…
« Où est la main de l'homme sans tête ? » est produit par La Parti Production dont Guillaume Malandrin est l'un des fondateurs avec Vincent Tavier, Philippe Kauffmann et Stéphane Vuillet. C'est à cette jeune société belge que l'on doit déjà le déjanté « Aaltra » de Benoît Delépine & Gustave Kervern en 2004 et le thriller « Calvaire » de Fabrice du Welz en 2005.
LE FILS DE L'EPICIER d'Eric Guirado (France)
Après le touchant « Quand tu descendras du ciel », le jeune cinéaste français Eric Guirado signe une extraordinaire comédie, parfumée aux saveurs de l'été. Co-écrit avec Florence Vignon, « Le Fils de l'Epicier » réunit Nicolas Cazalé (Le grand voyage, U.V.) et Clotilde Hesme (Les Chansons d'amour) autour de Daniel Duval, Jeanne Goupil et une kyrielle de savoureux personnages.
Quand Antoine propose à Claire, sa meilleure et seule amie, de lui prêter de l'argent, il est loin d'imaginer où le mènera sa promesse. Car de l'argent, Antoine n'en a pas. A trente ans, il traîne une existence jalonnée de petits boulots et de grosses galères. Pour tenir sa parole, il n'a d'autre choix que d'accepter de remplacer son père, épicier ambulant dans un bled perdu, contraint au repos après un infarctus. Dans ses bagages, Antoine emmène Claire qui espère ainsi trouver le calme nécessaire à ses révisions. Alors qu'il sillonne les routes afin de ravitailler les hameaux isolés, Antoine découvre le charme cocasse des habitants, têtus, drôles, bons vivants, teigneux aussi…
KINSHASA-PALACE de Zéka Laplaine (Congo)
Cet automne, le festival Yambi organisé par la Communauté française de Belgique mettra en exergue le Congo. Dans ce cadre, le Festival de Namur accueillera plusieurs films congolais dont le long métrage « Kinshasa-Palace » de Zéka Laplaine.
Né en 1961 à Lledu, Zéka Laplaine a étudié la gestion d’entreprise à l'Université de Rome, avant de suivre une formation d’acteur à Bruxelles. Il tournera ainsi sous la direction de Walter Salles, Hervé Palud, Rui Guerra ou encore Moussa Sene Absa. Récemment, on a pu le revoir dans « Bamako » de Sissako. Attiré par l'autre côté de la caméra, Zéka Laplaine écrit des scénarios et travaille également comme assistant-réalisateur.
Son premier long métrage « Macadam Tribu » sera sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 1995. L'année suivante, il signe le court métrage « Le Clandestin », une comédie sans dialogue. Il tourne ensuite « Paris (X.Y.) » en 2000 puis « Le jardin de Papa » en 2003, qui sera présenté au Festival de Namur avant d'être sélectionné à Berlin.
Entre fiction et documentaire, son nouveau long métrage « Kinshasa-Palace » nous emmène sur les traces de son frère mystérieusement disparu. Le film est interprété par Motta, Iris Laplaine, Gaspard Laplaine, Ambre Laplaine et Zéka Laplaine.
CONTINENTAL, UN FILM SANS FUSIL de Stéphane Lafleur (Canada)
On le sait, Namur et le cinéma québécois, c'est une réelle histoire d'amour qui dure. Et nos coproductions le confirment. Après l'excellent « Congorama » coproduit avec Tarantula Belgique, le producteur québécois Luc Déry revient à Namur avec le premier long métrage de Stéphane Lafleur, « Continental, un film sans fusil ». Le film vient également d'être sélectionné à Venise et à Toronto.
« Continental, un film sans fusil » met en scène quatre personnages dont la rencontre découle indirectement de la disparition d'un homme en forêt : Lucette (Marie-Ginette Guay), Louis (Réal Bossé), Chantal (Fanny Mallette) et Marcel (Gilbert Sicotte). Cette comédie noire a été tournée en super 16 et gonflée en 35mm afin d'offrir une image très travaillée.
Stéphane Lafleur avait déjà séduit avec ses courts métrages « Karaoké » (mention spéciale du jury à Toronto), « Snooze » (présenté à Namur en 2002) et « Claude ». Il a également monté des documentaires, émissions télévisées et clips.
ELLE S'APPELLE SABINE de Sandrine Bonnaire (France)
Au fil des années, les documentaires prennent de plus en plus d'ampleur sur nos écrans. En cause ? L'évolution du cinéma, de la société mais aussi leurs qualités débordantes. Nous sommes donc très heureux de vous annoncer que Namur a franchi le pas : documentaires et fictions sont désormais réunis au sein des mêmes sections.
Au milieu des fictions, vous aurez le plaisir de découvrir notamment le merveilleux documentaire que Sandrine Bonnaire a réalisé sur sa sœur autiste. « Elle s'appelle Sabine » trace un portrait sensible et émouvant de Sabine Bonnaire, au travers d'archives personnelles de la réalisatrice mais aussi d'images actuelles. Ce documentaire dévoile une personnalité attachante dont les dons multiples ont été broyés par un système de prise en charge défaillant. Après un passage tragique de cinq longues années en hôpital psychiatrique, Sabine reprend goût à la vie…
Comédienne de talent (A nos amours, Sans toit ni loi, Mademoiselle, L'équipier)et coup de cœur du Festival de Namur en 2005, Sandrine Bonnaire marque ici un premier passage derrière la caméra très réussi.