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Redoutant une décadence imminente ou même déjà présente, le professeur Rollin cherche courageusement l’origine du mal… Il cherche… Cherche encore… Et ne la trouve pas.

En parallèle à sa carrière de comédien, de metteur en scène et de chroniqueur, François Rollin couche désormais sur le papier quelques-unes de ses réflexions essentielles, oscillant entre profondeur et loufoquerie, entre expertise et humour. Fidèle à sa mission, le désormais célèbre professeur Rollin, derrière lequel se dissimule maladroitement le comédien François Rollin, entreprend cette fois d’identifier la cause du mal qui semble ronger notre société déjà au bord du gouffre. De l'argent à l'alcool en passant par la bobinette, l'échelle ou les opercules, il multiplie les tentatives d’explication, des plus plausibles aux plus absurdes, et finit par rassembler une longue série de pistes très pertinentes mais dont l’inconvénient majeur est de ne mener nulle part. Mais, dans la course urgente à l’identification de la cause du mal et subséquemment à son éradication, l’important n’est-il pas de participer ?

 

« Si les collapsologues les plus pessimistes ont raison, et que l’espèce humaine est donc éteinte dans trente ans, alors ce livre n’a aucun sens. Ni ce livre ni aucun autre.

Il y a en effet, à plus ou moins haute dose, dans tout livre qui s’écrit, une intention de transmettre, de communiquer une expérience, de léguer une Weltvorstellung aux générations futures.

Mais quel besoin de transmettre s’il n’y a pas de générations futures ? Et comment imaginer que, dans dix ans par exemple, les hommes se donneront le mal de lire des livres qui parlent de la vie et du monde, si celle-ci et celui-là n’ont plus que vingt ans d’avenir ? À quoi bon lire Les Illusions perdues, La Chartreuse de Parme ou, pire, le Larousse des champignons, s’il ne reste que vingt misérables petites années à meubler ? »

 

La profondeur d’esprit de François Rollin est absolument nécessaire encore plus aujourd'hui…

 

L’AUTEUR

Humoriste et comédien, François Rollin a publié plusieurs ouvrages autour de la langue française, dont récemment les irrésistibles Mémoires d’un gros mytho, et deux ouvrages philosophico-délirants sur la bêtise, Suis-je bête ! et Dictionnaire amoureux de la bêtise. Il a reçu en 2009 le prix Raymond Devos de la langue français ;

19 euros, 200 pages