Consciente de la nécessité de proposer des éclairages précis sur les enjeux de droits humains à travers le monde, l'équipe du Festival donnera cette année plus de place encore aux associations qui défendent les droits humains. L'objectif: rapprocher les citoyens de ceux qui agissent au quotidien pour défendre les droits fondamentaux ici et ailleurs. La programmation accompagne cet effort, avec des focus en phase avec les préoccupations les plus actuelles: exil et accueil des migrants, la violence structurelle aux États-Unis, la construction démocratique en Afrique, histoire et actualité du combat pour l’État de droit en Iran...
Six jurys pour une compétition étoffée
Le Jury de la compétition officielle. Il décernera un Grand prix et une Mention spéciale parmi les longs-métrages en compétition. Rokhaya Diallo, Wassyla Tamzali, Gérard Cherqui et Teri Wehn Damisch le composent.
Le Jury compétition UNHCR. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés décernera un prix doté de 1000 € au meilleur documentaire sur les migrants.
Le Jury Fleury-Mérogis. Le FIFDH s’associe aux Lucioles du Doc pour permettre à 8 détenus et membres du personnel pénitentiaire d’élir un documentaire parmi une sélection de dix films.
Le Jury lycéens et apprentis. Avec les Cinémas Indépendants Parisiens, le FIFDH donne une voix à un jury jeune composé de lycéens et apprentis.
Le Jury Ligue des Droits de l’Homme. C’est une nouveauté. Des membres de l’association remettront un «Prix LDH » parmi une sélection de longs et de courts métrages renforçant ainsi le travail de promotion du film engagé entreprise depuis des années par la LDH.
Le Jury Secours Catholique. Des membres du Secours Catholique, partenaire historique du FIFDH, issus de différentes régions de France remettront un prix parmi une sélection de 5 films sur des sujets emblématiques des actions de l’association.
Au menu du FIFDH 2016
3 documentaires pour comprendre la persistance de la violence aux Etats-Unis
Le FIFDH de Paris diffusera trois longs-métrages des : The Hunting Ground de Kirby Dick, sur les violences sexuelles dans les facultés américaines, 3 minutes and a half, 10 bullets de Marc Silver sur la question des violences armées et Black Panthers : prémices d’une révolution de Stanley Nelson, un film qui retrace l’émancipation de la communauté afro-américaine et le combat pour les droits civiques.
Mexique : de la condition féminine aux ravages du capitalisme vert
Quelle est la situation des droits humains au Mexique ? Deux longs-métrages en compétition officielle tenteront d’y répondre : Muchachas de Juliana Fanju, qui redonne la parole aux employées domestiques, et Le vent de la révolte d’Alessi Dell’Umbria, en écho à la résistance des communautés rurales face à l’industrialisation de parcs éoliens dans l’Isthme de Tehuantepec.
L’urgence migratoire à travers huit films inédits
Une partie de la programmation est axée sur les questions migratoires en Europe : La mécanique des Flux de Nathalie Loubeyre (déjà primée au FIFDH pour No comment) et le dyptique Out of Norway/Imagining Emanuel de Thomas Østbye. Nous consacrerons une séance de quatre courts-métrages aux préjugés qui accompagnent les migrants en Europe.
Soudan du Sud, Sénégal, Zimbabwe : la résilience et le combat démocratique en Afrique
Le Festival ne manquera pas également de consacrer quelques longs-métrages aux thématiques de la démocratie et du développement en Afrique : We were rebels de Katharina von Schroeder et Florian Schewe sur le Soudan du Sud, Incorruptible d’Elizabeth Chai sur la mobilisation de la société civile sénégalaise et Democrats de Camilla Nielsson, qui nous plonge dans les rouages du pouvoir autoritaire au Zimbabwe.
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