Montréal – Du 26 novembre au 2 décembre 2004, à 15 h 05 et 19 h, au cinéma Parallèle (Ex-Centris), l’Office national du film (ONF) présente Embarquement immédiat, un programme de huit courts métrages réalisés par de grands noms de l’animation mondiale. Huit films et autant de pays qui s’offrent à la curiosité d’un spectateur avide de voyages et de découvertes.

Le parcours animé d’Embarquement immédiat regroupe des œuvres de qualité, réalisées par des cinéastes chevronnés d’ici – dont Michèle Cournoyer, Jacques Drouin et Craig Welch – et d’ailleurs, tels le Suisse Georges Schwizgebel et le Danois Leif Marcussen. Aux commandes de techniques variées, les huit cinéastes d’Embarquement immédiat nous transportent dans des espaces créatifs multiples, du Grand Nord à la Perse, en passant par Hong Kong et Bali, et nous révèlent l’inventivité de leur monde intérieur. Ces films, qui ont remporté au total une quinzaine de prix internationaux, confirment la vitalité et l’excellence des animations produites à l’ONF. Le programme précède la sortie d’un DVD, prévue pour juin 2005.

Accordéon/Accordeon, de Michèle Cournoyer, illustre les sentiments les plus intimes à l’aide de métamorphoses hallucinantes et surréalistes. Cette œuvre puissante a été présentée en compétition officielle au Festival de Cannes 2004 (6 min 13 s, dessin à l’encre) • Dans L’homme sans ombre, Georges Schwizgebel adapte L’étrange histoire de Peter Schlemihl (1814), un conte fantastique d’Adelbert von Chamisso inspiré de Faust. D’une grande virtuosité formelle, il a été primé à Cannes, Zagreb, Hiroshima et Valladolid (9 min 50 s, dessin animé et techniques diverses).

Réalisé à même une tablette graphique à bord du Sedna IV, Îlot/Islet, de Nicolas Brault, se veut une ode au Grand Nord et à ses habitants, entre le réalisme magique et l’abstraction figurative (7 min 2 s, animation par ordinateur). • Avec Empreintes/Imprints, Jacques Drouin imprime ses désirs et ses intuitions sur la surface de l’écran d’épingles, se lançant dans un corps à corps passionné avec son instrument préféré, dernier opus d’une personnalité marquante de l’animation canadienne (6 min 3 s, animation sur écran d’épingles). • Bleu comme un coup de feu, de Massoud Raouf, transpose en



peinture animée la puissance émotionnelle d’un poème perse sur la barbarie de notre monde, Jutra du meilleur film d’animation 2004 (5 min 31 s, peinture sur papier).

Sorte de carte routière de l’âme, Welcome to Kentucky, de Craig Welch, est un poème visuel qui invite le spectateur à se perdre dans une beauté singulière (12 min, dessin sur papier et sur cello) • Parfum de lumière, de Serge Clément, explore l'opposition Orient-Occident, mais aussi les différences entre l’image photographique et l’image cinématographique, entre l'intériorité et l'extériorité (6 min, animation de photos) • Fait de musique et d’images qui envahissent l’écran, Angeli, de Leif Marcussen, traduit les rêves d’individus hospitalisés. Ce film a reçu une mention spéciale au prestigieux Festival mondial du film d’animation de Zagreb (14 min 15 s, animation par ordinateur)


Benjamin Flores