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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Cannes donne la victoire à l'Europe

Le Palmarès du 54ème Festival restera comme un palmarès singulier, à l’image de sa présidente, Liv Ullmann, au regard clair et à la poigne de fer dans un gant de velours. Nous savons que les débats ont été plus qu’houleux dans les dernières heures, qu’il a fallu faire monter à la Villa Domergue toute la direction, de Gilles Jacob bien sûr, jusqu’à Véronique Cayla, la directrice générale en passant par le délégué artistique Thierry Fremaux. Du coup, rien n’était réglé au déjeuner, comme d’habitude, hormis le prix à Isabelle Huppert, le seul à avoir fait l’unanimité, tout comme les félicitations transmises à un Coppola pour son chef-d’œuvre ressuscité.


Depuis l999, il est en effet interdit de donner plus de deux prix à un même film. Hors La Pianiste se retrouve avec trois récompenses. Gilles Jacob s’est excusé de cette anomalie en prétextant au dîner de clôture que le règlement n’était pas clair dans sa version anglaise…Admettons.


Ce qui paraît clair, c’est bien que la volonté de Liv Ullmann a prévalu sur celle des autres jurés.


Comment expliquer autrement l’absence totale de prix à une sélection française qui en méritait à bien des égards, La Chambre des Officiers en tête…Et il y avait quatre jurés français autour de la table de délibération !


Comment expliquer l’absence totale des « maîtres » revenus en forme comme Oliveira, Olmi, Rivette, Imamura ou Hou Hsiao Hsien…


Comment expliquer enfin la troisième anomalie, c’est à dire l’absence du cinéma asiatique, hormis un double prix technique bien méprisant. Et puis la petite gifle aux majors américaines, Fox, DreamWorks, Warner, qui auraient pu attendre en bonne logique que Shrek, Moulin Rouge ou The Pledge gagnent un petit quelque chose.


Voilà pour le côté brutal d’un choix que l’on peut comprendre dans sa radicalité : tout sur Moretti, Haneke, Tanovic. Et une consolation étrange donnée en renvoyant dos à dos avec un « accessit » coupé en deux pour deux anciennes palmes d’or, le prix de la mise en scène partagé entre Lynch et les Coen. Là est sans doute le maillon le plus faible du palmarès.
Car ce prix ne satisfait aucun des deux, ils le prennent du bout des lèvres, et leur carrière ne s’en trouvera pas modifiée. Lynch était à mon sens le plus réussi, le plus inventif, dans sa façon de revisiter Hitchcock et Vertigo avec son cauchemar californien sur fond de cinéma, d’échange de personnalité, de lesbianisme troublant. L’ombre de Kim Novak plane dans chacun de ses travellings et le film a une patte que celui des frères Coen, trop cérébral, n’atteint jamais, malgré la performance d’un Billy Bob Thornton étonnant.


Mais alors il fallait aller au bout de l’audace en reflétant la vraie tendance de fond de la manifestation, c’est à dire une formidable vitalité européenne constatée chaque jour face à une Asie finalement en retrait et une Amérique plus virtuose qu’inventive. Et ne pas oublier ni Rivette, ni Dupeyron, ni Oliveira. Là, le Palmarès aurait pris tout son sens. Sans doute la dispersion d’âge et de caractères d’un jury particulièrement hétérogène, explique-t-elle le manque de cohésion finale des choix, adopté dans la nervosité pour mettre tout le monde d’accord avant de descendre au Palais. Un Palmarès par défaut plus que par conviction. Ce n’est ni la première fois, ni la dernière que cela arrive à Cannes…


Revenons aux heureux élus. Rien à dire sur La Chambre du Fils. Ce Moretti feutré et grave, chuchoté et douloureux, est un film magnifique, consensuel peut-être, mais incontestablement réussi et digne d’une récompense de cette taille. Le souvenir qu’il laisse dans nos mémoires le prouve aisément. Il vieillira bien, et deviendra sans doute un classique du cinéma italien résistant à l’épreuve du temps et des modes.


Ensuite, cette fameuse Pianiste. L’œuvre la plus bergmanienne du Festival. Un film audacieux, dérangeant, sentant la sueur, le sang, les larmes, le sperme et l’urine. La brillante transposition d’un roman féministe en un huis-clos maîtrisé et fascinant sur les deux visages d’une femme et d’une société. D’un côté Ulrike brillante professeur de piano et éminente représentante de la haute société viennoise, de l’autre, une femme infantilisée, castrée par sa mère et se réfugiant dans une sexualité névrotique et masochiste pour se libérer des carcans étouffants qui pèsent sur elle. Cette sonate terrible ne pouvait que plaire à une Liv Ullmann qui y a sans doute retrouvé de lointains échos de films tournés en compagnie de Bergman. Pour Haneke, à 59 ans, après deux incursions déjà très provocatrices à Cannes, dont l’insoutenable Funny Games, c’est bien la consécration internationale qui lui est apportée ainsi. Un seul prix d’interprétation n’aurait pas été à la hauteur de sa réussite. Quant au doublé Magimel Huppert, il est justifié, car c’est bien d’un duo charnel et douloureux qu’il est question ici, et si Huppert transcende tout ce qu’elle a fait jusqu’à aujourd’hui, elle le doit autant à son réalisateur qu’à son partenaire, qui fait preuve dans le rôle de l’élève amoureux d’une maturité étonnante.


Puis reste le bosniaque, Danis Tanovic. Ancien responsable des documents pour l’armée pendant la guerre civile, il a puisé dans son regard et ses souvenirs une œuvre insolente, pleine de santé et d’humanisme, l’un des mots clefs de ce Festival. Son film, construit avec la rigueur d’une tragédie- unité de temps, de lieu et d’action – se passe entre le lever et le coucher du soleil dans le No Man’s Land d’une tranchée où deux ennemis se font face, le troisième étant au sol allongé sur une grenade dégoupillée qui peut sauter au moindre mouvement. L’appel à l’Onu et aux casques Bleus impuissants et ridicules ( dans leur hiérachie ) et la vague déclenchée par des medias avides de sensationnel ( extraordinaire Katrin Cartlidge dans le rôle de la journaliste télé américaine ) donne à ce film tout son sel et un crescendo étonnant, évitant le piège du film de guerre, pour devenir une fable acide, mordante, désespérée sur la bêtise, la violence et la folie des hommes. Toute l’horreur des guerres modernes racontée avec simplicité, talent, et des comédiens épatants. L’honorer du prix du scénario n’était que justice.


Voilà. Refermons le ban sur cette édition où le mot « transmission » était de rigueur. Nouvelles équipes, nouveaux films, nouveaux procédés ( les films en DV numérique étaient partout ) . On a bien senti que Cannes prenait un virage, et qu’il n’était pas encore négocié. Gageons qu’il lui faudra maintenant trouver de nouvelles assises, de nouveaux modes de fonctionnement, plus adaptés au monde et au cinéma qui l’entoure. L’an prochain sera encore une année difficile, car si la France n’aura plus Loft Story comme sujet de conversation, elle vivra à la fois une élection présidentielle et des législatives, ce qui prive souvent le Festival du regard qu’il mérite. Un obstacle de plus à surmonter. Mais Cannes en a vu d’autres…

Michel Pascal

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