Croisette

Holy Motors est, selon Thierry Fremaux, "certainement le film le plus barré de la selection". Et les journalistes présents à Cannes semblent être d'accord avec lui au vu des réactions après la projection d'hier soir. Mais cela n'empeche pas le film d'être de tres bonne qualité étant donne que Holy Motors fait partie des films les plus applaudis pendant les projections de presse.

Synopsis:

De l'aube à la nuit, quelques heures dans l'existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier - mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l'immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l'action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ? 

Leos Carax etait accompagne, pendant la conference de presse, des acteurs du film Denis Lavant, Edith Scob, et Kylie Minogue, de sa chef operatrice Caroline Champetier et de productrice Martine Marignac.

En voici un extrait.

A propos des références au cinéma
Leos Carax : « Je hais le terme référence. Le cinéma est comme une île, une belle ile, avec un grand cimetière. Quand on fait un film, on fait du cinéma. »

A propos de son rapport au public.
Leos Carax : « Il m’importe d’être vu. Aimé ? S’il y a une personne qui m’aime, je suis content. » (…)  « Je n’aime pas les films publics, je fais des films privés. »
Denis Lavant (précisant) : « Le rapport du cinéaste avec le public est un rapport privé, un rapport d’un individu à un individu, pas à une masse anonyme. »

Sur le personnage le plus difficile à interpréter
Denis Lavant : « Leos redoutait surtout le père avec sa fille et le vieil homme avec sa nièce, parce que c’est un registre assez réaliste qu’on n’avait pas travaillé jusqu’ici. Mais la scène pour laquelle il m’a fallu le plus de sang-froid de patience, et de confiance, c’est celle avec les guenons ».

Leos Carax : « Denis est devenu 10 000 fois meilleur que quand on s’est rencontrés, ce qui n’est pas le cas de tous les acteurs. Ces deux scènes, il n’aurait pas pu les tourner, il y a 5 ans. Il y a 30 ans, Denis était déjà une sculpture insensée. Depuis, il a gravi des choses que je n’avais pas vues. »

Retrouvez ici la bande annonce: