Vendredi 18 Mai 2018 Buñuel Theatre, Palais des Festivals - 8 pm
Chaque année, la Cérémonie « Pierre Angénieux ExcelLens in Cinematography » met en lumière un directeur de la photographie ayant marqué l’histoire du Cinéma. Depuis 2013, l’hommage a été rendu à Philippe Rousselot (AFC*, ASC*), Vilmos Zsigmond (HSC*, ASC) en 2014, Roger A. Deakins (BSC*, ASC) en 2015, Peter Suschitzky (ASC) en 2016 et Christopher Doyle (HKSC*) en 2017.
En 2018, le Pierre Angénieux ExcelLens in Cinematography sera remis au photographe, chef opérateur et réalisateur américain Edward Lachman lors d’une soirée exceptionnelle au coeur du 71e Festival de Cannes.
Avec plus de 75 films et documentaires éclectiques en 45 ans, Edward Lachman a apporté sa sensibilité à des oeuvres signées de Werner Herzog, Jonathan Demme,Susan Seidelman, Dennis Hopper, Paul Schrader, Mira Nair, Andrew Niccol, Robert Altman, Todd Solondz ou encore Larry Clark, avec qui il a coréalisé le sensuel Ken Park.
D e nombreux films qu’il a éclairés ont été sélectionnés à Cannes : des documentaires de Wim Wenders - celui coréalisé avecNicholas Ray, Lightning over Water, ouTokyo-Ga -, Les Petites guerres de Maroun Bagdadi, Colère en Louisiane de Volker Schlöndorff, Virgin Suicides de Sofia Coppola, Import/Export et la trilogie Paradisde l’Autrichien Ulrich Seidl, The Limey deSteven Soderbergh, pour qui il a aussi donné le ton vif et réaliste d’Erin Brockovich, deux films pour lesquels des zooms Angénieux ont été utilisés.
Mais c’est avec les quatre derniers films de Todd Haynes (Loin du Paradis, I’m not There, Carol et Le Musée des Merveilles) que son travail prend une dimension particulière, entre expressionnisme et intimité, esthétisme classique et stylisation moderne.
Son travail de la lumière souligne les subtilités psychologiques de personnages tourmentés tout en ne brusquant jamais la sensibilité de mélodrames à fleur de peau. Julianne Moore(Loin du Paradis, 2002) et Cate Blanchett(Carol, 2015), toutes deux luttant pour leurs désirs et pansant leurs blessures, sont sublimées dans un univers où les couleurs contrastées mettent en relief leur impossibilité d’aimer dans une société aussi factice que moralisatrice.
Ces deux films ont valu à Edward Lachman une nomination pour l’Oscar de la meilleure photographie. Carol en 2015 et Le Musée des Merveilles en 2017 ont été en compétition à Cannes.
Féru d’art, amoureux de son métier, il est comme un peintre doté d’une palette de nuances infinies. Expérimentateur et audacieux, Edward Lachman a ce génie de pouvoir « fabriquer » des images qui nous hantent longtemps.
Récipiendaire d’un prix pour l’ensemble de son oeuvre l’an dernier remis par ses pairs de l’American Society of Cinematographers, lauréat de 40 prix internationaux, exposé dans les musées et les galeries du monde entier,Edward Lachman recevra le vendredi 18 mai, en salle Buñuel au Palais des Festivals, le « Pierre Angénieux ExcelLens in Cinematography » entouré des talents qui ont accompagné sa carrière.
En 2018, Angénieux reconnaît aussi le travail d’un jeune talent de la création cinématographique
Soucieux de reconnaitre la contribution des plus grands professionnels de l’image, Angénieux a aussi souhaité signifier pour la première fois en 2018 à l’occasion de la cérémonie « Pierre Angénieux ExcelLens in Cinematography », toute son attention et son soutien aux nouveaux talents de la création cinématographique internationale.
Angénieux remettra cette année, dans le cadre de cette soirée exceptionnelle, une dotation à Cécile Zhang, jeune directrice de la photographie chinoise - diplômée avec les honneurs de la Beijing Film Academy - lui offrant la possibilité de faire les images de son prochain film avec un zoom Angénieux.
Elle avait intégré la Beijing Film Academy à 17 ans seulement et était la seule femme de sa promotion. Cecile a déjà fait bon nombre de films, clips vidéos et publicités et elle porte en elle l’énergie de la nouvelle génération de cinéastes. Cecile est membre de la ICFC (International Collective of Female Cinematographers), collectif international de femmes cinéastes.
Il s’agira d’un prêt le temps du tournage, d’un objectif de la gamme Optimo ou Optimo Anamorphique, selon son choix, lui permettant d’apprécier la précision du travail et la qualité du rendu d’image qui ont fait la réputation de ces objectifs.