Cronenberg revient deux ans après Cosmopolis, cette fois Robert Pattinson est au volant de la limousine, et c'est Julianne Moore qui tient le rôle central.

SYNOPSIS

À Hollywood, la ville des rêves, se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana Segrand, qu’il aide à se réaliser en tant que femme et actrice. La capitale du Cinéma promet aussi le bonheur sur pellicule et papier glacé à ceux qui tentent de rejoindre les étoiles: Agatha, une jeune fille devenue, à peine débarquée, l’assistante d’Havana et le séduisant chauffeur de limousine avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la célébrité. Mais alors, pourquoi dit-on qu’Hollywood est la ville des vices et des névroses, des incestes et des jalousies ? La ville des rêves fait revivre les fantômes et promet surtout le déchainement des pulsions et l’odeur du sang.

CRÉDITS

• David CRONENBERG - Réalisation
• Peter SUSCHITZKY - Directeur de la photographie
• Bruce WAGNER - Scénario / Dialogues
• Howard SHORE - Musique
• Nicolas CANTIN - Ingénieur du son
• Carol SPIER - Décors
• Ronald SANDERS - Montage
• Walter GASPAROVIC - Premier assistant réalisateur
• Michael O'FARRELL - Mixeur
• Denise CRONENBERG - Costumes
• Wayne GRIFFIN - Mixeur

ACTEURS

• Julianne MOORE - Havana Segrand
• Mia WASIKOWSKA - Agatha Weiss
• John CUSACK - Dr. Stafford Weiss
• Robert PATTINSON - Jerome Fontana
• Olivia WILLIAMS - Cristina Weiss
• Sarah GADON - Clarice Taggart
• Evan BIRD - Benjie Weiss

Le réalisateur David Cronenberg est toujours bien présent, on le suit depuis des années et malgré quelques films moins réussis, sa filmographie est toujours à la hauteur de nos espérances, Maps to the Star fait maintenant partie de cette catégorie.

Regarder des comédiens interprétés de faux comédiens écervelés en recherche de rôles et de pouvoir sur Hollywood, mélangeant faux et vrais noms de stars, donne un sentiment dérangeant. Critique du système hollywoodien, fabrique de stars, Cronenberg donne une vision bien dramatique et pathétique du milieu. Entre l'enfant-star ayant déjà fait une cure de désintox' alors même que son père est psy de stars, et la star vieillissante qui ne trouve plus de rôles, le monde est dépeint de manière grotesque et cependant presque réaliste. 

En leitmotiv, les personnages murmurent des passages du poème de Paul Eluard Liberté. Le personnage de Mia Wasikowska répète "j'écris ton nom" en embrassant une étoile d'Hollywood Boulevard. Alors que ce Boulevard plaque les stars sur son sol, celles-ci veulent se libérer de son emprise, et plutôt aller vers le ciel.