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© photos du Festival : Camille Dillmann

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COMPÉTITION FICTIONS

Prix Jules Verne au Meilleur Film

Ex-aequo

Armugán

de Jo Sol

Baby

de Juanma Bajo Ulloa

"Le Jury Jules Verne a eu quelque difficulté à choisir son lauréat tant la sélection semblait à tous d’une très haute qualité. Les jurés n’ont d’ailleurs pas réussi à départager les deux films qu’ils ont finalement préférés et distingués pour leur force et leur originalité. Deux films de genres très différents mais aux qualités voisines : primauté radicale de l’image sur les dialogues, somptueuse photographie qui faisait regretter à chacun de n’avoir pu découvrir ces films sur grand écran, présence vibrante et infiniment touchante de la nature, et en particulier du monde animal. L’un dans le genre du film d’horreur poétiquement revisité : Baby, de Juanma Bajo Ulloa, riche de somptueuses couleurs ; l’autre, Armugán, de Jo Sol, fable philosophique et profondément humaine, dans un noir et blanc tout aussi somptueux, se voient donc attribuer ex-aequo le Prix Jules Verne."

Le Prix Jules Verne au Meilleur Film est parrainé par la Ville de Nantes et soutenu par le journal Ouest-France.

Présidé par la scénariste espagnole Alicia Luna (Te doy mis ojos ou encore La boda de Rosa de Iciar Bollain), le Jury Jules Verne 2021 est composé de Marie Bigorie (Responsable programmation chez Épicentre Films), Manuel Outumuro (photographe) et Alain Surrans (directeur général de Angers Nantes Opéra).

Prix Jules Verne au Meilleur Premier Film

Las niñas

de Pilar Palomero

"Pour le Prix du Premier Film concouraient trois œuvres très attachantes, deux tournées par des réalisateurs masculins, le troisième par une réalisatrice. C’est cette dernière qui a été choisie : Las niñas, de Pilar Palomero, est un film très subtil dans sa description, rare au cinéma, de la pré-adolescence au féminin. Le jeu et la direction de la très jeune actrice auquel est confié le rôle principal est remarquable. Non moins remarquable est le portrait collectif de ses condisciples et de ses amies, ainsi que le personnage de la mère, dont le dévoilement progressif est remarquablement conduit. Une réussite rare."

Le Prix Jules Verne au Meilleur Premier Film est parrainé par Dama (société espagnole spécialisée dans les droits d'auteur).

Prix du Jury Jeune

Baby

de Juanma Bajo Ulloa

"Nous avons décidé de récompenser un film dont l'audace nous a déstabilisée et qui représente une vraie prise de risque. Le réalisateur nous fait découvrir un univers maléfique et captivant nous laissant sous tension tout au long du film. Le long-métrage que nous avons sélectionné contraste avec une sélection attachée à l'actualité par un regard singulier sur la maternité."

Le Prix du Jury Jeune est parrainé par l'école de cinéma CinéCréatis.

Le jury était cette année composé de 5 cinéphiles âgés de 18 à 30 ans.

Prix du Public

Uno para todos

de David Ilundain

Le Prix du Public est parrainé par la Région des Pays de la Loire.

COMPÉTITION DOCUMENTAIRES

Prix du Meilleur Documentaire

Rol & Rol

de Chus Gutiérrez

"Rol & Rol de Chus Gutiérrez, un film essentiel sur la place des femmes, un sujet qui reste d’actualité depuis trop longtemps, que la cinéaste présente à partir de 4 générations de femmes, de sa grand-mère à sa fille, du XXe au XXIe siècle. Il montre la permanence dans tous les domaines de la société de stéréotypes et d’un schéma sociétal que véhiculent les différents médias – avec de nombreux exemples - et la difficulté des femmes à échapper à l’invisibilité."

Parrainé par le Colegio de España (Cité internationale universitaire de Paris), le Jury Documentaires est présidé par l'historienne Marie-Claude Chaput et composé de Yves Piat (réalisateur, Nefta football club), Ana Redondo (membre du comité de sélection du Festival de San Sebastián) et Justo Zambrana (directeur du Colegio de España).

COMPÉTITION COURTS-MÉTRAGES

Prix du Jury au Meilleur Court-Métrage

Lo efímero

de Jorge Muriel

"Avant tout, précisons que nous avons pu voir, cette année, une sélection de courts-métrages de haute tenue. Nous remercions l’équipe du festival du cinéma espagnol car dénicher ces pépites est un sacré travail. Qui plus est, les thèmes des films percutent bien souvent avec acuité l’actualité récente. Pas évident, pour nous, de n’en garder qu’un seul en tête. Plusieurs des membres de notre jury ont d’abord désigné un trio gagnant parmi les huit films en sélection.
Nous avons beaucoup aimé Stanbrook. L’histoire de ce capitaine qui, en 1939, choisit, malgré les ordres qu’il a reçus, de faire monter à bord de son navire des Espagnols cherchant à fuir leur pays, a embarqué pas mal d’entre nous. Avec son parti pris de noir et blanc très pictural, il évoque les réalités des migrants et des réfugiés d’hier et d’aujourd’hui.
Quebrantos (Détresse), sorte de témoignage radiographé sur les violences faites aux femmes, a aussi visé juste. Cet ovni, avec un montage et un langage cinématographique particuliers, fait passer un message direct. Stains (Taches), qui aborde les violences policières, a frappé pas mal d’entre nous : surprenant, sans dialogue, avec une force étrange dévoilant sa pertinence dans les dernières minutes du film. Le mystérieux Augas abisais (En eaux profondes), plongée dans une recherche historique revêtue d’une forme hybride, nous a aussi interpellés.
Mais le film qui nous a tous réunis, que chacun de nous sept a cité parmi ses préférés, et en tête pour quatre d’entre nous, c’est Lo efímero (L’éphémère). Ce court-métrage de Jorge Muriel, sorti en Espagne en 2020, est un grand moment de cinéma. Avec, d’abord, une photo et un cadre impressionnants, filmant au plus près les grains de peau, les yeux qui se cherchent, les mains qui se frôlent, les détails dans l’image : des lacets défaits, une rose, la couverture d’un livre, la vitre d’un métro… Lo efímero, ce sont aussi des personnages très incarnés, que l’on croise à trois âges de leur vie, interprétés par d’excellents acteurs ; des jeux de temporalité dans la construction du scénario, avec des flash-backs éclairant l’histoire ; très peu de dialogues, mais quelques phrases clés comme : « Ma mère dit que ce n’est pas normal qu’un garçon joue avec une poupée », sentence assénée par une enfant. Ou ce prêtre d’une grande douceur qui rassure un enfant tourmenté : « Le démon n’existe pas, il a été inventé par ceux qui ne savent pas aimer. »
La rencontre dans un wagon de métro entre deux inconnus qui se reconnaissent pourtant, suspend le cours de leur vie pour un moment fugace, éphémère, qu’ils garderont en eux pour toujours. Un film qui nous a marqués."

Le Prix du Meilleur Court-Métrage est parrainé par le Département de Loire-Atlantique.

Présidé par Anne Augié (Ouest-France), ce jury de journalistes est composé de Laurence Aubron (Euradio), Fabienne Bureau (France Bleu Loire Océan), Julie Charrier-Jégo (Presse Océan), Murielle Dreux (France 3 Pays de la Loire), Tatiana Dilhat (Vocable) et Patrick Thibault (Wik / Kostar).

Prix du Public au Meilleur Court-Métrage

Lo efímero

de Jorge Muriel

Le Prix du Public du Meilleur Court-Métrage est décerné par les spectateurs des courts  sur Festival Scope.

COMPÉTITION SCOLAIRES

Prix du Jury Scolaire

Diecisiete

de Daniel Sánchez Arévalo

"Pour cette 30e édition du Festival du Cinéma Espagnol de Nantes, nous avons été touchés par l'ensemble des films sélectionnés. Par la manière dont la grande Histoire et notre société sont abordés au travers les histoires personnelles et singulières. Le cinéma prend ici tout son sens. C'est pourquoi nous attribuons le Prix Jury Scolaire au film qui nous aura marqué par sa différence, sa tolérance et sa bienveillance. Nous sommes ravis d'offrir de la visibilité à ce film, Diecisiete de Daniel Sánchez Arévalo."

Le Prix du Jury Scolaire est parrainé par la Semitan (Société d'économie mixte des transports en commun de l'agglomération nantaise) et décerné par quatre collégiens et lycéens de Nantes Métropole.

Consulter le palmarès en ligne :
  www.cinespagnol-nantes.com/palmares-2021